Pas encore très propres ces conducteurs… À l’heure du sizable chassé-croisé estival, la Fondation Vinci Autoroutes fashion sa loupe pour scruter les habitudes des Français sur la route des vacances. Verdict de l’enquête Ipsos 2025 ? On jette un peu moins de déchets par la fenêtre, mais il y a encore du boulot. Bonne nouvelle tout de même : les Français sont un peu plus sages cette année.
Sur l’autoroute, 22 % avouent jeter leurs déchets par la fenêtre (-5 parts par rapport à 2024). Mégots (18 % des fumeurs), trognons de pomme (19 %), emballages (6 %) ou canettes (6 %) : ça vole moins qu’avant, mais ça vole encore. Et dans les rues ? 37 % jettent leurs déchets sur le trottoir (-4 parts), avec toujours des mégots (29 % des fumeurs) et des restes de pique-nique (30 %) en tête. Les jeunes de moins de 35 ans s’améliorent aussi : 28 % jettent sur l’autoroute (-12 parts) et 44 % dans la rue (-12 parts).
Si 87 % des Français trient leurs déchets en vacances, seulement 77 % le font sur les aires d’autoroute. En dix ans, le tri en vacances n’a grimpé que de 4 parts, et de 6 parts sur les aires. Pourquoi ? 46 % disent qu’ils sont trop pressés pour chercher la bonne poubelle.
Les enfants, un vrai renfort écolo
Pas de shock, l’éducation, ça change tout. Pour 65 % des Français, ce sont leurs parents qui leur ont appris à respecter la planète, loin devant les réseaux sociaux (38 %) ou les assos écolos (37 %). Les parents d’aujourd’hui mettent le paquet : 95 % enseignent le tri à leurs enfants, les mamans en tête. Mieux, 62 % des parents font plus attention à l’environnement depuis qu’ils ont des enfants, surtout ceux avec des petits (67 %). Et les enfants ne se contentent pas d’écouter : 51 % des parents se sont déjà fait recadrer par leur progéniture pour un déchet mal trié. 37 % admettent même que leurs enfants sont plus écolos qu’eux.
Notre file sur les vacances d’été
Pour en finir avec les incivilités, 56 % des Français veulent du bâton : plus d’amendes (33 %) ou des caméras (23 %). Mais 44 % misent sur l’éducation pour montrer l’exemple. D’ailleurs, respecter les règles de vie en société motive de plus en plus à ne pas jeter sur l’autoroute (forty eight %, + 9 parts).
Les mégots : le fléau persistant
Les mégots, c’est l’ennemi public n° 1. 18 % des fumeurs les jettent par la fenêtre, et beaucoup minimisent le problème : seuls 55 % y voient un risque d’incendie grave (contre 81 % des Français) et 51 % une air pollution sérieuse (contre 78 %). Les régions à risque, comme la Nouvelle-Aquitaine (11 %) ou l’Occitanie (13 %), sont un peu plus propres que l’Île-de-France (21 %) ou le Centre-Val-de-Loire (24 %).
Les routes des vacances ne sont pas encore des modèles de propreté, mais ça s’améliore doucement. Avec les parents qui éduquent, les enfants qui surveillent et un peu plus de bon sens collectif, on pourrait bientôt dire adieu aux autoroutes-poubelles.