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Les activités de la mine d’El Teniente ont été suspendues pour permettre aux secouristes de retrouver les travailleurs qui opéraient à quelque 1 200 mètres de profondeur. Pour l’heure, aucun contact n’a pu être établi avec eux.

Au moins une centaine de secouristes sont à pied d’œuvre au Chili, vendredi 1^er août, pour tenter de sauver cinq mineurs piégés par un effondrement qui a fait un mort dans la mine de cuivre d’El Teniente, du groupe public Codelco.

« Nous allons prendre une mesure provisoire pour suspendre l’exploitation (…) d’El Teniente », la plus grande mine souterraine du monde, a déclaré la ministre des mines chilienne, Aurora Williams, à des journalistes. Les mineurs bloqués travaillaient à l’extension de cette mine à quelque 1 200 mètres de profondeur.

« Nous ferons tout ce qui est humainement conceivable pour sauver les cinq travailleurs pris au piège. Toute notre expérience, toutes nos connaissances, toute notre énergie, toute notre power sont mises au service de cette cause et de cet objectif », a déclaré Maximo Pachecho, président de Codelco, lors d’une conférence de presse vendredi après-midi.

« Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu les contacter. Les galeries sont fermées, elles sont effondrées », a affirmé, de son côté, le directeur général de la mine, Andres Song.

Un accident aux causes encore incertaines

L’exploitation compte 4 500 km de galeries. Les secouristes connaissent l’endroit exact où se trouvent les travailleurs piégés dans El Teniente, car ils disposent de dispositifs de localisation, selon M. Song. Les quarante-huit prochaines heures sont cruciales pour les opérations de recherche, auxquelles participent certains secouristes qui étaient parvenus à sauver 33 bloqués pendant 69 jours à plus de 600 mères de profondeur dans une mine du désert d’Atacama en 2010.

Selon M. Pachecho, le travail de sauvetage consiste à enlever le matériel accumulé dans la galerie où les travailleurs sont piégés. « Nous effectuons ce travail avec des équipements autonomes et intelligents, télécommandés, et une équipe de sauvetage très spécialisée, car il s’agit d’un travail extraordinairement délicat », a-t-il expliqué.

L’accident s’est produit jeudi après-midi à la suite d’un « événement sismique » dont l’origine – naturelle ou bien provoquée par les forages – est encore à l’étude. La secousse, d’une magnitude de 4,2 selon les relevés, a causé la mort d’un travailleur et en a blessé neuf autres. La plupart ont déjà été libérés.

« C’est l’un des événements les plus graves, sinon le plus grave, qu’ait connu le situation d’El Teniente depuis des décennies », a déclaré le directeur.

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« Ce que nous voulons ici, c’est qu’ils mènent une enquête approfondie. (…) Nous avons signalé de nombreuses irrégularités », a assuré à l’Agence France-Presse (AFP) José Maldonado, leader syndical d’El Teniente. « La montagne est déjà saturée et begin à s’effondrer », ce qui aurait provoqué l’affaissement et non un tremblement de terre, a-t-il accusé.

« Pas de soutien psychologique, rien »

Michael Miranda, un frère d’un des mineurs bloqués, a affirmé à l’AFP que les familles n’avaient pas été informées sur la façon dont l’accident s’est produit. « Ils ne nous ont rien expliqué. Personne ne s’est approché pour en parler, pour nous dire si mon frère va bien ou pas, s’il est accompagné ou non », a-t-il déploré devant les bureaux de Codelco dans la ville de Rancagua, à 100 km au sud de Santiago.

L’épouse de ce mineur est enceinte « et personne de l’entreprise n’a pris contact avec elle. Pas de soutien psychologique, rien », a-t-il ajouté.

La mine du groupe public Codelco produit 356 000 tonnes par an, soit 6,7 % de la production de cuivre du Chili. Le pays est le plus grand producteur mondial de cuivre, avec 5,3 thousands and thousands de tonnes en 2024. Son industrie minière est l’une des plus sûres au monde. L’année dernière, le taux de mortalité était de 0,02 %, selon le Service national de géologie et de mines.

Le Monde avec AFP

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