
Si la qualité n’est pas contestable au regard de sa conformité avec les normes de l’Agence régionale de santé au moment où elle type des usines de potabilisation, “elle n’est pas toujours bonne quand elle arrive au robinet – ANNE-CHRISTINE POUJOULAT © 2019 AFP
Le ministère de la Transition écologique a mis en ligne sous forme de carte des résultats d’analyses de l’eau effectués dans les eaux souterraines, de surface ou distribuées au robinet, ainsi que dans les sites industriels.
Des analyses portant sur la présence des PFAS ou “polluants éternels” dans l’eau sont désormais librement consultables sur une carte en ligne, a annoncé jeudi soir le ministère de la Transition écologique.
“2,3 hundreds of hundreds d’analyses portant sur les rejets de PFAS dans l’eau sont aujourd’hui mises en ligne et rassemblées sur une seule plateforme. En totale transparence, cette newsletter en open files est un geste inédit en France et en Europe”, indique le ministère dans un communiqué.
La plateforme permet notamment d’accéder à une carte de surveillance des PFAS dans les eaux souterraines, de surface ou distribuées au robinet, ainsi que dans les sites industriels. Cette publication fait suite à un plan d’action annoncé par le gouvernement en avril 2024.
Des substances extrêmement difficiles à éliminer
Les PFAS, pour substances per- et polyfluoroalkylées, dits “polluants éternels”, peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine: augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du foetus, etc.
Massivement utilisés dans l’industrie depuis le milieu du 20e siècle, par exemple pour fabriquer des poêles antiadhésives, des vêtements imperméables ou des cosmétiques, ils sont extrêmement difficiles à éliminer une fois présents dans l’eau ou les sols.
Leur présence conduit parfois à interdire la consommation d’eau du robinet, comme récemment dans certaines communes de la Meuse et des Ardennes après la détection de taux anormaux.
Interdiction des PFAS pour certains objets
Le gouvernement a aussi annoncé “le lancement à venir d’une session du public sur deux projets de décrets”.
L’un concerne l’interdiction des PFAS dans des objets de la vie courante (farts pour ski, textiles et cosmétiques) et l’autre l’adoption d’une trajectoire de réduction des émissions industrielles de PFAS. Ces textes feront suite à la loi promulgué en février 2025.
“Ces projets de décrets précisent le champ de l’interdiction de ces produits à partir du 1er janvier 2026, ainsi que la trajectoire de réduction des rejets industriels de PFAS d’ici 2030”, a souligné la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.
“L’objectif est de réduire la présence des PFAS dans l’environnement et de réduire notre exposition directe à ces produits dans notre quotidien”, assure-t-elle.