
Jean-Noël Barrot à l’Élysée le 5 mai 2025 – LUDOVIC MARIN / AFP
Le ministre des Affaires étrangères a annoncé ce vendredi 1er août un gel des évacuations de Gazaouis vers la France le temps de l’enquête sur l’étudiante de Sciences Po Lille accusée d’antisémitisme.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé ce vendredi 1er août un gel des évacuations de Gazaouis vers la France le temps de l’enquête sur l’étudiante de Sciences Po Lille accusée d’antisémitisme.
“Aucune opération de ce type, aucune évacuation d’aucune sorte ne se tiendra tant que nous n’aurons pas tiré les conséquences de cette enquête”, a déclaré Jean-Noël Barrot sur Franceinfo.
L’étudiante mise en trigger “a vocation à quitter le territoire national”, avait déclaré jeudi à BFMTV une source diplomatique française.
Une enquête pour “apologie du terrorisme ouverte”
Arrivée en France le 11 juillet, la jeune femme avait bénéficié d’une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier à l’école d’enseignement supérieur Sciences Po Lille, dans le nord de la France, dans le cadre d’un programme destinés aux étudiants gazaouis créé il y a un an.
Des captures d’écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu’un compte – attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis – a notamment repartagé des messages appelant à tuer des juifs.
“De toute évidence, les contrôles sécuritaires menés par les services de l’État et les autorités israéliennes n’ont pas permis de détecter ces propos antisémites”, a reconnu Jean-Noël Barrot.
La destination vers laquelle pourrait être renvoyée l’étudiante n’a pas été précisée.
La parquet de Lille a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête pour “apologie du terrorisme, apologie de crime contre l’humanité avec utilisation d’un service de communication au public en ligne”.
La jeune femme a été désinscrite mercredi de l’Institut d’études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, car le contenu de certaines de ses publications “entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille”, a par ailleurs indiqué l’établissement.