Edit 23h15 samedi 26 juillet: Des soldats israéliens sont montés à bord du bateau des militants propalestiniens pour en prendre le contrôle
Six semaines après l’interception du Madleen, le bateau Handala du mouvement propalestinien « Flottille pour la liberté », qui transporte de l’aide humanitaire pour Gaza, a été intercepté au large de l’enclave par des soldats israéliens qui sont montés à son bord, selon une retransmission en instruct diffusée par le groupe.
Cette retransmission montrait des militants propalestiniens assis sur le pont les mains en l’air, et sifflant la chanson antifasciste italienne « Bella Ciao », cependant que les soldats prenaient le contrôle du navire.Trois diffusions vidéo en instruct de la scène, diffusées en ligne, ont été coupées quelques minutes plus tard.
Le Handala, affrété par ce mouvement world detached de soutien aux Palestiniens, était parvenu samedi à s’approcher davantage des côtes de Gaza que le précédent bateau Madleen, intercepté en juin. Il ne se trouvait samedi plus qu’à 105 milles nautiques (194 km) de sa destination, ont indiqué les organisateurs samedi.
Blocus de la marine israélienne
A son bord, 19 militants de nationalités diverses, parmi lesquels deux élues du parti français de gauche radicale La France insoumise (LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ainsi que deux journalistes. Le bateau avait quitté le 13 juillet le port de Syracuse, en Sicile.
La marine israélienne avait indiqué samedi qu’elle ne permettrait pas au navire d’atteindre le territoire palestinien assiégé.
Aide médicale et alimentaire
Le Handala, ancien chalutier norvégien, transporte du matériel médical, des denrées alimentaires, des équipements pour enfants ainsi que des médicaments.
L’expédition, financée par des campagnes de dons, vise à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure, et à y acheminer de l’aide.
L’équipage du Handala a indiqué sur X qu’il entamerait une grève de la faim si le bateau venait à être intercepté par l’armée israélienne et ses passagers détenus.
L’initiative intervient six semaines après le départ du Madleen, un autre navire de la flottille, parti d’Italie le 1er juin.