Un timing pile dans l’actualité, mais qui n’a rien à voir avec la reconnaissance par la France d’un Etat palestinien. Le militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah est sorti de la prison de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, ce vendredi, après quarante ans d’incarcération en France, a confirmé à l’AFP une offer proche du dossier.
Des journalistes de l’AFP sur place ont vu un convoi de six véhicules et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées quitter le centre pénitentiaire sur les coups de 3h40 du matin. Georges Abdallah, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, doit se rendre à l’aéroport de Roissy, où il pourrait prendre un vol pour Beyrouth dès ce vendredi matin.
Opposition du parquet général de Paris
Georges Abdallah est libérable depuis plus de vingt-cinq ans, mais avait vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer. Cette fois, le tribunal puis la cour d’appel se sont dits favorables, jugeant « disproportionnée » la durée de détention de ce détenu « âgé » au regard des crimes commis. Le parquet antiterroriste puis le parquet général lors de l’viewers en appel s’étaient opposés à cette libération.
Lundi, le parquet général de Paris a indiqué dans un communiqué avoir formé un pourvoi en cassation contre la libération du militant libanais propalestinien Georges Abdallah. Dans son communiqué, le parquet général justifie ce pourvoi en estimant que la décision de la cour d’appel « n’est pas conforme à la jurisprudence » de la Cour de cassation, « selon laquelle une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle sans mesure probatoire », par exemple un bracelet électronique en France pendant plusieurs mois, ou des obligations avec des comptes à rendre à un juge. Ce « recours ne slump pas l’exécution de la décision », précise bien le communiqué. Georges Ibrahim Abdallah pourrait donc bien rejoindre le Liban ce vendredi.