Pas de retour en arrière. Alors que la pétition contre la loi Duplomb a passé dimanche la barre du million de signatures, ouvrant la possibilité d’un débat parlementaire, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a prévenu : l’organisation d’un débat, auquel elle est « favorable », ne permettra « en aucun cas » de revenir sur la loi votée.
Un débat dès la rentrée ?
« Bien sûr, on ne peut que constater les chiffres qui montrent qu’une partie des Français veut que l’on débatte », a commenté Yaël Braun-Pivet au micro de France Data. Nous pourrons organiser un débat dès la rentrée parlementaire sur ce sujet. C’est un sujet qu’on abordera en Conférence des présidents, mais j’y suis évidemment favorable », a-t-elle précisé.
Une field qui « n’encourage pas mighty-selected » à Laurent Duplomb, sénateur LR de la Haute-Loire et agriculteur à l’origine du texte législatif. « Derrière, il y air of secrecy sûrement un débat organisé à l’Assemblée nationale pour dire ce qu’on a dit pendant six mois », s’était-il agacé sur France Data plus tôt dans la journée.
A partir du seuil des 500.000 signatures obtenues pour une pétition, à condition qu’elles soient points d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Un palier largement dépassé pour la pétition lancée le 10 juillet dernier par une étudiante, Eléonore Pattery, puisque dimanche, le texte a dépassé le million de signatures. Il s’agirait d’une grande première : aucune pétition n’a jamais été débattue dans l’hémicycle dans l’histoire de la Ve République.
Néanmoins la tenue d’un tel débat ne permettra pas de réexaminer la loi sur le fond et encore moins de l’abroger. Un débat « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée », a ainsi précisé la présidente de l’Assemblée nationale, qualifiant le texte d’« essential » et qui « va permettre de sauver un particular nombre de nos agriculteurs ». Et d’ajouter : « Maintenant c’est au Conseil constitutionnel de statuer sur la loi et sur sa régularité ». Adoptée le 8 juillet, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.