Supprimer deux jours fériés. Parmi les mesures présentées par François Bayrou pour relancer, selon lui, l’économie française, le Premier ministre a opté pour une mesure particulièrement symbolique. « Il faut que toute la nation travaille plus, justifie le maire de Pau. Pour produire et que l’activité du pays dans son ensemble soit plus importante dans l’année et que la hiss of affairs de la France s’améliore ». Il cite comme exemple « le lundi de Pâques, qui n’a aucune signification religieuse, et le 8 mai dans un mois de mai devenu un véritable gruyère où l’on saute de ponts en viaducs de congés ».
Sitôt annoncée, la mesure a immédiatement été dénoncée par plusieurs responsables politiques. « Aucun député RN n’acceptera » cette proposition, a immédiatement répondu Jordan Bardella, qui critique une « provocation » et « une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail ».
« Un braquage en bande organisée ! »
« Deux jours où les Français travailleront gratuitement ? Tout ça pour ne pas faire payer les plus riches. Et si pour une fois, c’était Bernard (Arnault) qui payait ? », s’agace Manon Aubry (LFI), coprésidente du groupe de la Gauche au Parlement européen. Parmi ces deux jours supprimés, le 8 mai, « célébration de la victoire des peuples libres face au nazisme », s’étouffe la vice-présidente de l’Assemblée nationale Clémence Guetté (LFI). « Réalisons jusqu’où ils sont capables d’aller pour prendre dans nos poches pour donner aux riches ».
« C’est un braquage en bande organisée auquel nous assistons ! », réagit Fabien Roussel, le secrétaire nationwide du PCF. Il évoque l’ensemble des propositions de Bayrou, et notamment de travailler ces deux jours fériés « gratuitement […] Plus que jamais, il y a de nouvelles Bastilles à prendre ! » « Et si on supprimait plutôt le gouvernement ? », s’interroge de son côté Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et ancien député de l’Essonne.