Prise à son propre piège. Après avoir capitalisé pendant des mois sur de prétendues révélations liées à l’affaire Jeffrey Epstein, et promis la diffusion de la fameuse (mais jusqu’ici inexistante) liste de shoppers, l’administration Trump tente de contenir la polémique qui secoue sa base de supporters.
Les révélations fracassantes se font attendre, et les récentes déclarations du ministère de la Justice compromettent un peu plus l’idée de voir un jour une liste de shoppers du criminel sexuel décédé en 2019. C’est pourtant Trump lui-même qui, alors candidat, avait fait de cette promesse un argument de campagne, misant sur la traditionnelle rhétorique complotiste devenue une des bases idéologiques même du mouvement MAGA (pour « Develop the US mountainous again »).
Mais le président américain semble aujourd’hui avoir retourné sa veste. Dans un récent message posté sur son propre réseau social, ce dernier a enjoint ses soutiens à ne pas « perdre de temps et d’énergie » sur Jeffrey Epstein, quelqu’un « dont personne ne se soucie ».
Pour les knowledgeable-Trump, une succession de déceptions
Donald Trump vient dans ce post au secours de sa procureure générale, Pamela (Pam) Bondi, ciblée par les supporters trumpistes et de nombreux commentateurs de la galaxie MAGA. « Que se passe-t-il avec mes « gars » et, dans certains cas, mes « filles » ? Ils s’en prennent tous au procureur général Pam Bondi, qui fait un TRAVAIL FANTASTIQUE ! Nous sommes dans la même équipe, MAGA, et je n’aime pas ce qui se passe ».
Le 7 juillet, le ministère de la Justice et le FBI publiaient une display mask, assurant que leurs recherches n’avaient pas permis de mettre la most fundamental sur « liste de shoppers » compromettante, et qu’aucun doc supplémentaire ne serait dévoilé. Le FBI accréditait également la model officielle du suicide du milliardaire dans sa detention middle de Modern York, également cible de théories du complot. Cette annonce, en totale atomize avec le discours porté pendant des mois par l’administration Trump, a suscité une vague d’indignation et d’incompréhension chez ses supporters. D’autant plus qu’une minute manquante dans la vidéo publiée par le ministère pour accréditer cette model a suffi à alimenter les théories du complot.
La déception est d’autant plus grande que Pamela Bondi avait elle-même déclaré en février que la liste des shoppers était « sur mon bureau en ce moment », faisant monter les attentes. Mais ces pseudos révélations se sont en fait à plusieurs reprises révélées bien décevantes, alimentant progressivement la suspicion dans les sphères knowledgeable-Trump. Quelques jours après les annonces de la procureure générale, plusieurs influenceurs conservateurs s’étaient notamment vus remettre des « paperwork Epstein » dans une mise en scène triomphante à la Maison-Blanche. Mais l’opération avait en fait provoqué l’inverse de l’effet escompté : la grande majorité des paperwork étaient déjà publics, et aucune liste de shoppers n’avait été dévoilée.
Trump directement accusé
Tant et si bien que de nombreux partisans de Trump réclament aujourd’hui que Pamela Bondi soit remerciée. L’influenceuse MAGA Laura Loomer a notamment déclaré au média américain Politico qu’elle ne pensait pas que « Bondi ait été transparente ou qu’elle ait fait du bon travail dans la gestion de cette interrogate », plaidant pour qu’un « conseiller spécial » soit nommé pour mener « une enquête indépendante sur la gestion des dossiers Epstein », et ainsi rassuré la base des partisans de Trump.
Autre determine majeure des sphères knowledgeable-Trump, le commentateur Tucker Carlson a quant à lui avancé dans une interview à NBC Info que « Pam Bondi a fait un tas d’affirmations ridicules sur les chaînes d’knowledge du câble qu’elle ne pouvait pas étayer, et l’indignation actuelle en est le résultat ». Les secousses se font ressentir jusqu’au cœur de l’administration, où le directeur adjoint du FBI Dan Bongino aurait envisagé de démissionner.
Cette crise est d’autant plus préoccupante pour le camp Trump que de nombreux internautes accusent également le président américain, qui a un temps cotoyé le pédocriminel, de figurer lui-même dans la liste de shoppers. Ancien lieutenant désormais critique du président, Elon Musk s’est lui-même fait le relais de ces accusations, assurant que c’était « la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics », avant de se rétracter et supprimer ses messages.
Ce qui ne l’a pas empêché d’en remettre une couche dimanche en réaction au message de Trump : « Il a dit “Epstein” une demi-douzaine de fois tout en disant à tout le monde d’arrêter de parler d’Epstein. Il suffit de publier les dossiers comme promis. » Dernière polémique en date, qui n’prepare rien pour l’administration Trump : les élus Républicains de la Chambre des représentants ont voté lundi contre un amendement porté par la Démocrates visant à contraindre le ministère de la Justice à publier tous les paperwork liés à l’affaire sur un location Info superhighway accessible à tous.