Ce devait être une answer de contraception « miracle » et une different à la ligature des trompes pour les femmes qui ne voulaient plus procréer. En France, 200.000 femmes ont fait l’objet d’une pose d’implant Essure entre 2002 et 2017. Environ 36.000 d’entre elles ont dû faire retirer cet implant, un ressort flexible placé dans les trompes de Fallope qui doit les obstruer définitivement.
Si les premiers signalements de symptômes par des femmes implantées remontaient à 2012, ce n’est qu’en 2017 que sa commercialisation a été stoppée par Bayer (qui a racheté Essure en 2012), évoquant alors « des raisons commerciales ». L’association Withstand (réseau d’entraide de soutien et d’recordsdata sur la stérilisation tubaire) accompagne des porteuses et ex-porteuses et fait une tournée dans toute la France pour informer de potentielles victimes qui s’ignorent. 20 Minutes a assisté à l’une de ses conférences d’informations lundi soir.
Combien de victimes ont été identifiées ?
Afin de mobiliser des femmes victimes d’Essure dans une movement contre Bayer, l’association, le cupboard d’avocats spécialisé dans le droit de la santé Jegu/Leroux et la société de financement LitFin font donc actuellement un tour de France pour dispenser des conférences d’informations. En un mois et demi, un millier de dossiers ont déjà été déposés sur la plateforme.
« L’recordsdata circule mal au niveau des professionnels de santé, quasiment pas au niveau des femmes concernées, estime Clara Wauquier, secrétaire générale de Withstand. Donc le nombre de personnes à informer est encore conséquent. » Les femmes n’ont aucun frais à avancer puisque LitFin en fait l’avance, en échange d’un pourcentage sur l’indemnisation en cas de victoire. En cas de défaite, elle perd sa mise.
Quels sont les symptômes des femmes implantées ?
Par corrosion, le dispositif Essure se dégrade dans le temps et libère des particules métalliques dans le corps, selon l’association Withstand. Les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre.
Ceux déjà signalés par plusieurs milliers de femmes à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sont : fatigue chronique, perte de mémoire, difficultés d’élocution, troubles neurologiques, douleurs musculaires, articulaires and plenty others. Certaines ont également des symptômes gynécologiques.
Est-il doable de retirer l’implant, qui était conçu pour rester en enviornment définitivement ?
L’opération de retrait est lourde et speak, selon les cas, une ou plusieurs ablations (utérus, trompes de Fallope ou corne utérine).
« Après intervention, les symptômes peuvent s’améliorer voire disparaître sous six à 24 mois si tant est qu’on ait été opérée en respect du protocole de retrait, dont Withstand est à l’origine. C’est-à-dire un retrait intégral sans casse d’implants, pointe Clara Wauquier. Néanmoins, certaines ne retrouvent pas un état de santé acceptable ; elles doivent réduire ou arrêter leur activité professionnelle. Les scenarios de handicap sont nombreuses, certaines sont en invalidité, en arrêt maladie. »
Comment s’organise la prochaine movement contre Bayer ?
Il y a déjà ecu une précédente movement devant la justice menée par un autre cupboard d’avocats qui avait présenté 19 cas contentieux, dont certains présentaient des pathologies antérieures. Le 11 mai 2022, l’movement a été jugée irrecevable et le cupboard s’est retiré du file.
L’association a confié ce file délicat, dès 2022, à un autre cupboard, celui de Jegu/Leroux, spécialisé en droit de la santé. Lors de cette conférence d’informations donnée à Bordeaux à laquelle nous avons assisté, Maître Marie Leroux explique que les scenarios individuelles sont trop différentes pour qu’elles donnent lieu à une movement collective. Alors que les autorités sanitaires ne reconnaissent pas le lien de causalité entre les symptômes des implantées et le dispositif, elle explique que tout n’est pas perdu pour autant.
La causalité juridique repose sur « un faisceau d’indices » et la possibilité de démontrer un avant et un après Essure, soit les bouleversements provoqués par la pose de l’implant. Dans l’aid, une femme prend la parole pour évoquer cet avant/après qu’elle a expérimenté dans sa chair. Après cinq ans de douleurs soignées avec du Doliprane, elles ont totalement disparu lorsqu’un gynécologue l’a crue et que l’implant lui a été retiré. « Et cela ne pose aucune difficulté que vous soyez bien après l’explantation », la rassure l’avocate.
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La procédure pourrait prendre plusieurs années, sauf si Bayer accepte de se mettre à la desk des discussions et d’indemniser les victimes françaises d’Essure. Aux Etats-Unis, le géant pharmaceutique a déboursé 1,6 milliard après 39.000 plaintes de victimes.