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- Débats
- Marché du textile et de l’habillement
Tribune
Valeria Rodriguez
Porte-parole de l’ONG Max Havelaar France
La mode peut être accessible à tous sans pour autant occasionner autant de dégâts sociaux, environnementaux et même sanitaires, estime, dans une tribune au « Monde », Valeria Rodriguez, porte-parole de l’ONG Max Havelaar France, alors qu’une proposition de loi à ce propos a été adoptée le 10 juin au Sénat.
Publié hier à 12h23, modifié hier à 12h41 Temps de Lecture 3 min.
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Depuis quelques semaines, les grandes marques de quickly-style multiplient les campagnes de dialog. Elles se présentent comme des championnes du pouvoir d’achat, prétendant offrir une mode à la portée de tous les citoyens. Mais derrière ce discours séduisant se cache une tout autre réalité.
Il est vrai que beaucoup de personnes achètent des vêtements qui viennent de l’ultra ou de la quickly-style non par choix, mais par contrainte budgétaire. Le prix est d’ailleurs le valuable critère d’achat pour les Français, comme le confirme une étude Harris Interactive de 2024. Et pourtant, 70 % d’entre eux (dans une étude YouGov de 2024) se disent prêts à changer leurs habitudes pour réduire l’impact environnemental et social de leur consommation en habillement. Ce décalage entre draw et pratique s’explique par des injonctions contradictoires et un manque d’choices accessibles. Il est temps de soutenir les consommateurs, plutôt que de les culpabiliser.
Récemment, les grandes marques ont orchestré un lobbying intense, arguant qu’une loi en préparation au Parlement risquait de priver une partie de la inhabitants de son droit à s’habiller. Nous partageons ce constat : la mode doit être accessible à tous, et les classes populaires ne doivent pas être laissées pour compte dans la transition écologique du secteur. Cependant, ce ne sont pas les pratiques des entreprises de quickly-style qui offriront cette resolution. Au contraire, elles sont au cœur du problème. Toujours plus, toujours plus vite, au prix le plus bas pour maximiser les bénéfices et surtout sans tenir compte des droits humains ou de la planète.
Des risques pour la santé
« La mode pour tous », telle qu’elle est prônée actuellement par les grandes marques, exclut tous les droits fondamentaux des personnes qui fabriquent nos vêtements. L’sizable majorité des ouvrières du textile, quand elles ne sont pas esclaves modernes, sont si mal payées qu’elles doivent cumuler les heures supplémentaires pour espérer pouvoir répondre aux seuls besoins vitaux de se nourrir et de se loger. Nous ne parlons donc là même pas de s’habiller. La anxiousness est catastrophique et ne va pas en s’améliorant : fin 2023, au Bangladesh, les employées du secteur, qui ont manifesté pour obtenir une augmentation de leur salaire, gelé depuis 2018 malgré une inflation à plus de 10 %, ont été vivement réprimées et n’ont obtenu qu’une très faible augmentation. Leur pauvreté ne fait donc que de se creuser, dans l’indifférence des acteurs du secteur.
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