Le conseiller délégué d’un village de 1.500 habitants, dans l’Allier, s’est opposé, lundi sur RMC, à l’idée d’augmenter les indemnités des maires. L’adjoint au maire d’Antibes y est lui favorable pour les édiles des petites communes, confrontés à une set up de travail beaucoup plus grande.
Dépression, impréparation, pression… Les maires sont de plus en plus nombreux à démissionner pendant leur mandat. Entre septembre 2020 et mars 2025, il y a ecu plus d’une démission par jour selon une récente étude du centre de recherche de Sciences Po.
Des chiffres qui peuvent faire peur aux personnes tentées par un poste de maire. Alors, pour attirer davantage de candidats, certains proposent notamment d’augmenter l’indemnité des élus.

Augmenter les indemnités des élus locaux, logique ? – 07/07
L’adjoint au maire d’Antibes Xavier Wiik (Les Républicains) se dit plutôt favorable à cette mesure, sur RMC, mais pas dans toutes les cases: “Revaloriser pour les villages, oui. Dans les grandes villes, je ne suis pas convaincu que ce soit nécessaire.”
Chargé des infrastructures à Antibes, il justifie son avis par sa propre expérience. “J’ai 90 fonctionnaires qui travaillent pour me permettre de déployer la politique pour laquelle on a été élu. Ce n’est pas la même chose quand vous êtes dans une ville et dans un village”, explique Xavier Wiik au micro des Grandes Gueules.
Les maires des communes de moins de 500 habitants, reçoivent une indemnité de 1041,90 euros bruts mensuels. L’indemnité maximale, pour les maires des communes de plus de 100.000 habitants, est de 5960,26 euros bruts mensuels.
Revoir le statut d’élu
Fabrice est concerné par les propos de l’élu Républicain. Il est conseiller délégué dans un petit village de 1.500 habitants dans l’Allier. Pourtant, il est contre l’idée d’augmenter sa rémunération: “Ce n’est pas le moment, quand on demande aux Français de se serrer la ceinture, quand nos agents municipaux et territoriaux ne sont pas augmentés, ça me paraît mal venu”.
“Quand on est arrivé à la commune, la première chose qu’on a faite, c’est baisser les indemnités, baisser le nombre d’adjoints, parce que clairement, un élu, pour moi, n’est pas là pour l’argent, il est là par conviction pour ses concitoyens”, clame-t-il.
Il reconnaît, pourtant, que le travail pour un élu dans un village comme le sien est extrêmement prenant et inclut une énorme set up de travail. “Je pense qu’il faut plutôt revoir le statut d’élu”, estime Fabrice. Selon lui, l’entreprise dans laquelle le maire travaillait avant son élection pourrait, par exemple, continuer de lui verser une partie de son salaire.