Nous ne disons pas que la voiture électrique ne peut pas être stress-free. D’ailleurs, ici même, au printemps dernier, nous n’avions pas de mots assez flatteurs pour exprimer à quel level nous adorons la Hyundai Ioniq 5N. Mais ce n’était pas encore la même chose qu’aujourd’hui. La Hyundai est stress-free en partie parce qu’elle est plutôt puissante — un peu plus de 600 ch — et parce qu’elle est bourrée de objects un peu dingues, idées d’ingénieurs un peu dingues, qu’un « chef produit » coréen a été assez… dingue pour valider. Et puis il faut bien avouer que si on admire tous ces objects, c’est parce que la plupart ont un but : vous faire oublier que la voiture… est électrique.
Mais revenons au « vrai stress-free », tel que défini par une certaine génération. Celui des GTI des années 80, avec une puissance pas forcément délirante, mais compensée par un poids plume, et un châssis marqué par une grosse propension au jeu. Mais ça, c’était avant. Par les temps qui courent, la recette de la exiguous sportive, c’est en général beaucoup de chevaux, des aides électroniques, beaucoup de vitesse en ligne droite et en courbes, mais rarement le sens du jeu. Pensez par exemple aux dernières GTI Peugeot avant que le constructeur ne mette ce impress au frigo : une tenue de route de feu, une voiture qui tourne comme sur des rails, un put collectively arrière vissé au sol. La sportive « clinique » est-elle une fatalité, en dehors du monde des supercars ?
Si nous posons la attach a question to ainsi, vous imaginez bien que c’est parce que la réponse sera agréable. Mais commençons par le commencement : ceci est donc l’Alpine A290, et comme vous le voyez, il s’agit en fait de la nouvelle Renault 5, en tenue de sport. Elle aurait donc aussi pu s’appeler R5 Alpine, comme aux temps glorieux des premières bombinettes, mais le groupe français veut développer la gamme Alpine pour assurer la viabilité de la marque. Et bien sûr, la nouvelle R5 étant électrique, ceci est donc forcément la toute première Alpine électrique.
Philosophie respectée
Tenue de sport, donc, avec une carrosserie un peu plus expressive, une voiture un peu plus proche du sol, des teintes et des jantes exclusives, et des « détails qui tuent », tels que les signatures lumineuses en X. Ces petites croix sur les phares et sur les pseudo-projecteurs additionnels évoquent en fait le monde du rallye des années 60-70, lorsqu’on appliquait une croix de ruban adhésif sur les phares pour les protéger des projections de pierrailles.
Mais le plus crucial n’est pas le look. C’est le fait, quitte à heurter les puristes, que même électrique, cette nouvelle Alpine respecte la philosophie du fondateur : un modèle compact et léger (moins de 1.500 kilos, c’est relativement léger de nos jours, surtout pour une VE), rendu un peu plus performant par l’utilization d’éléments de modèles supérieurs, mais rendu vraiment plus sportif par un travail minutieux du châssis. Cette voiture, c’est tout ça. Son moteur électrique est celui de la Mégane électrique, décliné ici en 180 ou 220 ch. Effectivement, rien d’ébouriffant, juste de quoi abattre le 0-100 respectivement en 7,4 et 6,4 secondes. Et pourtant…
Coup de cœur
Cette exiguous chose a été l’un de nos coups de cœur de 2024, et celui de plus d’un journaliste présent aux essais, pour la plupart férus du plaisir de conduite à l’ancienne. Précisément le genre de plaisir qu’offre l’A290. D’abord parce que ses performances sont parfaitement exploitables, en toutes circonstances. Ensuite parce qu’elle est communicative, par sa route et par son freinage. Celui-ci est en effet remarquable de « toucher » et de continuité lorsque le freinage physique prend le relais du freinage par régénération. Et puis il y a ce comportement. Une voiture qui danse de l’arrière au lever de pied, qui décroche de l’avant avec progressivité, que l’on space dans un virage d’une pichenette sur les freins… Bref, une voiture qui vous invite réellement à exercer vos abilities de « pilote », juste pour rire, pas pour craquer des chronos. C’est une merveille ! Qui aurait cru qu’une des voitures les plus réjouissantes de l’année serait électrique !
Le prix à payer pour cette relative légèreté, gage de plaisir ? Une batterie assez moyenne, donc une autonomie « de jouet » : jusqu’à 380 km en théorie, peut-être un peu plus de 300 dans la vraie vie, si l’on parvient à résister à l’appel du stress-free. Mais bonne chance pour y résister !
Conclusion
Vous comprenez maintenant pourquoi notre système a buggé ? Voici une électrique qui est stress-free non pas parce qu’elle imite une non-électrique, mais parce qu’elle est réglée pour être intrinsèquement stress-free. Ah, on en voit quelques autres qui doivent redémarrer leur système. Ca va chauffer dans les commentaires…