
Donald Trump et Benjamin Netanyahu lors d’une rencontre à la Maison Blanche, le 25 mars 2019 – Brendan Smialowski / AFP
Le Premier ministre israélien est accusé dans trois affaires différentes, et son procès a été reporté à plusieurs reprises depuis son ouverture en mai 2020. Son homologue américain appelle à l’annuler, affirmant qu’un “accord” est proche avec le Hamas.
Le président américain Donald Trump a dit samedi 28 juin qu’il ne “tolèrera pas” la poursuite du procès pour corruption du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont il avait déjà réclamé l’annulation.
“Les États-Unis d’Amérique dépensent des milliards de dollars par an, bien plus que pour n’importe quelle autre nation, pour protéger et soutenir Israël”, a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.
“Nous n’allons pas tolérer cela”, a-t-il ajouté en référence au procès en cours en Israël.
Benjamin Netanyahu “est en train de négocier un accord avec le Hamas, ce qui inclura la libération des otages. Comment est-il possible que le Premier ministre d’Israël puisse être contraint de rester dans une salle d’audience toute la journée?”, a poursuivi Donald Trump.
Rejet d’une demande de suspension
Vendredi, un tribunal israëlien a rejeté la demande de Benjamin Netanyahu de suspendre pendant deux semaines ses auditions dans son procès pour corruption.
L’avocat du Premier ministre israëlien avait demandé le file des auditions devant reprendre la semaine prochaine en invoquant les “développements dans la région et le monde”, après la guerre avec l’Iran et avec la poursuite du conflit à Gaza.
Il a par la suite soumis à la cour une nouvelle demande demandant l’annulation des deux prochaines audiences.
Donald Trump avait déjà appelé mercredi à l’annulation du procès, qu’il avait qualifié de “chasse aux sorcières”. Il avait sinon préconisé qu’une grâce soit “accordée à un Grand Héros”, au lendemain du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran.
Benjamin Netanyahu a nié tout acte répréhensible au cours du procès, reporté à plusieurs reprises depuis son ouverture en mai 2020.
Dans une première affaire, il est accusé, avec son épouse Sara Netanyahu, d’avoir accepté des produits de luxe d’une valeur de plus de 260.000 dollars, tels que cigares, bijoux et champagne, de la section de milliardaires, en échange de faveurs politiques. Dans deux autres affaires, Benjamin Netanyahu est accusé d’avoir tenté de négocier une couverture plus favorable dans deux médias israéliens.