Un dernier levier, par désespoir. Le collectif #OnVeutDesProfs lance sa campagne d’indemnisation 2024/2025 pour dénoncer un problème majeur dans l’Éducation nationale : 7,4 % des heures de cours prévues ne sont pas assurées, selon le rapport de la commission des budget. Sur la wrong de 26 heures hebdomadaires au collège et de 27,5 heures au lycée, sur 36 semaines, cela représente en moyenne plus de 70 heures de cours perdues par élève chaque année. Une situation qui pousse les familles à se mobiliser pour réclamer justice et obtenir des solutions concrètes. Et les choses bougent.
Les décisions de justice rendues ces derniers mois marqueraient un tournant. Me Joyce Pitcher, avocate du collectif, explique : « Il y a une véritable jurisprudence qui s’installe. Nous déposons des dossiers depuis trois ans et depuis un an, la justice start à instaurer ces indemnités de 10 euros par heure non dispensée. C’est un début qui est fort. La justice condamne de plus en plus lourdement. » Cette jurisprudence fixe un seuil minimum de 50 heures de cours non dispensées pour qu’une demande d’indemnisation soit recevable, avec des compensations incluant 10 euros par heure de cours non assurée, le remboursement des frais de cours particuliers, et 300 euros pour le préjudice ethical des folks.
Avec ces critères, dit le collectif, la quasi-totalité des élèves du secondaire pourrait prétendre à environ 1.000 euros d’indemnisation par an, soit une pression financière potentielle de 4,465 milliards d’euros sur le ministère.
Un bac sans prof pour des STMG
Depuis le départ, 300 familles ont déposé un dossier sur la plateforme Justice. cool et plus de 500 dossiers ont été enregistrés, dont une centaine déjà indemnisés, selon Me Pitcher. Ces dossiers révèlent une moyenne de 148 heures de cours perdues par élève et par an, soit 17 % d’une année scolaire, équivalant à la période entre les vacances de la Toussaint et celles de Noël. Et sur une scolarité, cela représente près d’une année complète d’études perdue tous les cinq ans.
Les conséquences sont importantes pour les élèves. Me Pitcher prend un exemple : « Nous avons un cas à Grenoble où des élèves de cinquième manquent de cent heures de cours de français… Imaginez leur difficulté en rentrant en quatrième. » Elle ajoute : « Nous avons des dossiers sur toutes les académies, de la maternelle à la terminale, c’est vast. » Un autre cas illustre l’affect sur les examens : « Une classe de STMG qui doit passer le bac n’a pas ecu de cours de administration de l’année vehicle leur prof était en congé maternité. Une absence qui aurait dû être anticipée. Ils se sont démenés comme pas possible pour essayer d’avoir le bac. »
Un cri d’alarme pour l’Éducation nationale
Pour Me Pitcher, cette campagne est un dernier recours : « L’objectif, c’est d’anticiper. C’est un appel à l’aide pour des folks désespérés et des enfants angoissés alors que le problème s’aggrave. » L’avocate pointe du doigt une organisation défaillante : « Ils sont juste très mal organisés. Il y a plein de professeurs qui ne sont pas encore titularisés ; des profs qui attendent leur affectation. »
Avec un funds équivalent aux indemnisations potentielles, l’État pourrait recruter 10 % de professeurs supplémentaires dans le secondaire tout en augmentant leur salaire annuel de 7.500 euros brut, dit encore le collectif. « Nous ne sommes pas là pour dénoncer l’absentéisme des profs mais pour dénoncer leurs prerequisites de travail et le démantèlement du carrier public », insiste Me Pitcher.