Une première évaluation d’une agence de renseignement américaine, relayée par la chaîne américaine CNN, estime ce mardi soir que les sites nucléaires iraniens visés par les États-Unis n’ont pas été “détruits”, contrairement à ce qu’affirme Donald Trump.
Les sites nucléaires iraniens visés par les États-Unis ce samedi ont-ils été annihilés? Selon une première évaluation des products and services de renseignements américains, relayée ce mardi 24 juin par CNN, “leurs composantes essentielles n’ont pas été détruites”. Une analyse qui va à l’encontre de ce qu’affirme Donald Trump qui a déclaré ces derniers jours que les frappes américaines ont “complètement détruit” ces installations d’enrichissement nucléaire iraniennes.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée américaine a frappé trois sites nucléaires en Iran, situés à Natanz, Ispahan et Fordo, à l’aide de bombardiers B-2. Ces avions ont largué des bombes anti-bunker de form GBU-57 contre ces installations, pour faire face à la configuration souterraine de Fordo.
Mais selon cette évaluation partagée par CNN, les frappes ont surtout touché les structures en surfaces qui, elles, “ont été gravement endommagées”.
La Maison Blanche dénonce une évaluation “totalement fausse”
La Maison Blanche a démenti les affirmations relayées par CNN, estimant que “cette prétendue ‘évaluation’ est totalement fausse”.
“La fuite de cette prétendue évaluation est une tentative claire de dénigrer le président Trump”, selon la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.
“Tout le monde sait ce qui se passe lorsque vous larguez quatorze bombes de 30.000 livres parfaitement sur leurs cibles: l’anéantissement total”, complète-t-elle sur ses réseaux sociaux.
Nos confrères américains de CNN précisent que “la Maison Blanche a reconnu l’existence de cette évaluation mais a déclaré qu’elle n’était pas d’accord avec elle”.
Ces premiers renseignements doivent encore être affinés par d’autres informations et observations que Washington “continue de recueillir”. Mais selon la Defense Intelligence Company, l’agence de renseignement du Pentagone, ces bombardements “ont retardé de quelques mois au maximum” le programme nucléaire iranien. Cette première évaluation précise même que la grande partie des centrifugeuses visées sont “intactes”.
Un cessez-le-feu entre l’État hébreu et l’Iran a été convenu ce mardi, un accord salué par les deux events. Le président iranien s’est dit prêt à revenir “à la table des négociations” concernant le programme nucléaire de Téhéran. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est félicité d’une “victoire historique” contre l’Iran, assurant que le régime des Mollahs “n’aura pas l’arme nucléaire”.
Depuis l’attaque lancée par Israël le 13 juin dernier, 400 personnes ont été tuées en Iran et plus de 3.000 blessées, majoritairement des civils. Tsahal a bombardé des sites militaires et nucléaires, tuant plusieurs hauts gradés iraniens et des scientifiques travaillant sur le nucléaire. En Israël, les missiles et drones de Téhéran ont fait au moins 28 morts.