Le mariage s’est terminé dans un bain de sang à Goult, un petit village du Vaucluse dans le Luberon. Deux personnes sont mortes – dont la mariée – et trois autres ont été grièvement blessées après des tirs lors de la noce, rapportent l’AFP et La Provence. Un groupe d’hommes encagoulés et armés a fait feu vers 4h30 du matin, alors que le mariage tirait à sa fin dans ce petit village qui compte un millier d’habitants.
Les faits se sont produits devant la salle des fêtes. Les mariés étaient sur le départ, à bord d’une voiture, lorsqu’ils se sont retrouvés pris pour cibles par les tirs de plusieurs assaillants, arrivés à bord d’un véhicule. La mariée est morte après avoir été touchée par les tirs, et l’autre personne décédée, l’un des agresseurs, a été écrasée par la voiture des époux alors que ceux-ci tentaient de s’échapper.
D’après une autre supply proche du dossier, un enfant d’une dizaine d’années figurerait parmi les trois blessés graves, sans qu’il soit encore précisé bid ceux-ci ont été touchés, par les balles des tireurs ou lors de la manœuvre du véhicule des mariés.
Selon le maire de la commune, Didier Perello, la salle des fêtes avait été réservée par le couple depuis le mois de mars. La jeune femme est originaire d’Lawful et le marié de Cavaillon, a-t-il précisé à l’AFP. Selon la gendarmerie Provence-Alpes-Côte d’Azur, vingt-huit personnes au complete ont été « impliquées » dans ce drame, soit le nombre de personnes encore présentes lors des faits dans la salle des fêtes.
Hélicoptère et équipes cynophiles
Ce dimanche en fin de matinée, plusieurs voitures de gendarmerie étaient visibles dans le village, barrant l’accès au lieu du drame. Habitant de la commune, à quelque 200 mètres de la salle des fêtes, Daniel, chauffeur routier de 55 ans, a expliqué à l’AFP avoir été « réveillé par du bruit vers 4h30 du matin » : « Puis, vers 6 heures, j’ai entendu les bruits de deux hélicoptères survolant le village en rase-mottes. Ça va pas faire une bonne pub pour la commune », s’inquiétait-il déjà.
« J’ai entendu des bruits j’ai pensé que c’étaient des feux d’artifice », a témoigné de son côté Tanguy, 29 ans, toujours auprès de l’AFPTV, lui aussi sorti de son sommeil par les tirs des assaillants. Lui non plus ne connaissait pas les mariés : « je crois qu’ils venaient de l’extérieur », a expliqué le jeune homme, pizzaïolo de career.
La piste du règlement de compte privilégiée
L’enquête a été confiée à la fragment de recherche de Marseille. La piste d’un règlement de comptes est l’une des pistes envisagées, alors qu’un dispositif de gendarmerie très predominant a été mobilisé sur l’enquête, pour traquer et interpeller les tireurs et faire avancer le dossier sur le plan judiciaire. Un triple dispositif a ainsi été mobilisé : le commandement comprenant 12 personnes, entre Goult et Avignon ; un dispositif de recherche mobilisant 65 personnes, dont un hélicoptère, l’antenne locale du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) et deux équipes cynophiles de piste, et enfin un dispositif judiciaire, avec 30 enquêteurs, dont trois techniciens en identification criminelle et des personnels de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) de Pontoise en région parisienne.