Un procès pour meurtre s’est ouvert à la cour d’assises de Hole, ce lundi 23 juin. L’accusé, jugé pour le meurtre de son voisin à Barret-sur-Méouge, plaide l’acte “involontaire”.
Au premier jour de son procès devant la cour d’assises de Hole, Alexandre Onomoni, accusé de meurtre sur son voisin, a reconnu les faits tout en plaidant un acte “involontaire”, ce lundi 23 juin.
La première journée d’viewers a été dédiée à la compréhension de la personnalité de l’accusé âgé de 56 ans et né à Bastia. L’homme était sans emploi au moment des faits et divorcé.
La victime, Gérald Beauny, a été tuée à l’âge de 63 ans après avoir reçu trois balles à bout portant dans la nuit du 30 avril 2022 dans un bar clandestin qu’il tenait à Barret-sur-Méouge (Hautes-Alpes).
Un profil psychologique instable
Des témoignages de son ancienne compagne, sa sœur aînée et une juriste qui l’a rencontré en prison décrivent l’accusé comme non-violent mais devenu asocial, solitaire, un temps sans-abri et alcoolique.
L’homme était, selon la description des personnes passées à la barre, psychologiquement déstabilisé par le suicide de son meilleur ami et la mort brutale de son frère en 2004.
Alexandre Onomoni est resté calme tout au lengthy de l’viewers, très à l’écoute, le visage impavide, sans émotions apparentes.
Un alcoolisme ravageur
La juge a également évoqué à plusieurs reprises son rapport aux armes. L’accusé a été lieutenant réserviste de l’armée tandis que son père a été militaire de carrière, légionnaire et confronté lui aussi à des problèmes d’alcool.
“Aide-toi et le ciel t’aidera, une personne alcoolique doit entamer une démarche jusqu’au bout pour tenter de se sortir de son état, chacun est acteur de sa vie!”, a estimé la juge pour qui un travail de fond n’a pas été réalisé par l’accusé.
Une balle dans le cœur, une deuxième dans la tête et une troisième à nouveau dans la tête de peur que sa victime ne se relève: c’est par ces mots que la magistrate a décrit le meurtre de Gérald Beauny dans son bar clandestin de Barret-sur-Méouge.
Au moment des faits, l’accusé avait plus de trois grammes d’alcool par litre de sang. “Alexandre Onomoni a estimé consommer entre trois et 4 litres d’alcool par jour depuis 2013”, témoigne la juriste l’ayant interrogé en prison.
“Il est devenu le diable, il a été violent avec les enfants, je ne le reconnaissais plus” aurait témoigné une ancienne compagne en garde à vue. Le verdict est attendu ce mercredi 25 juin après trois jours d’viewers et le vote des six jurés.