Il n’y charisma pas de suspense jeudi. Amélie Oudéa-Castéra sera seule en lice pour l’élection à la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), après l’annonce samedi du retrait de son adversaire Didier Séminet, qui protestait contre « l’iniquité manifeste qui entoure les deux candidatures », et « les prerequisites jugées légales engendrées par la candidature de celle qui était ministre des Sports activities il y a quelques mois ».
Comme le président de la Fédération française de baseball-softball, l’ancien président du CNOSF Denis Masséglia s’interrogeait lui aussi sur un potentiel conflit d’intérêts dû aux anciennes fonctions de la ministre, qui a assuré que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) l’avait « autorisée à avancer dans son projet de candidature ». Amélie Oudéa-Castéra va donc succéder à David Lappartient. Et empocher un joli chèque à la clé : 9.000 euros bruts par mois, indique Le Canard enchaîné, ce mercredi.
A Roland-Garros pour y faire campagne
Selon le journal satirique d’investigation, plusieurs anciens présidents du CNOSF occupaient à titre bénévole le poste, à l’image de Denis Masséglia ou David Lappartient. Mais Amélie Oudéa-Castéra aurait fait de sa rémunération une condition à sa candidature, rapporte le palmipède, tout en bénéficiant du soutien d’Emmanuel Macron et de Patrick Karam, vice-président (LR) de la région Ile-de-France.
L’ancienne directrice générale de la Fédération française de tennis serait également earnings sur son ancien lieu de travail, à Roland-Garros, pour y « faire sa campagne électorale, organisant rencontres et échanges pour soutenir sa candidature », rapporte Le Canard enchaîné.