Des familles ont assisté ce dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.
Ce dimanche à la mi-journée, 14 corps avaient été rendus aux familles et 32 personnes formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches.
Quelque 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute qui était à bord du vol d’Air India, se sont rassemblés ce dimanche dans un crématorium d’Ahmedabad, récitant des prières lors d’un service funéraire hindouiste.
Un seul passager a survécu
Un proche d’une victime a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il a été demandé aux proches de ne pas ouvrir le cercueil.
Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés. « Mon cœur est très lourd » à l’idée de les restituer aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG aidant à la restitution des corps. « Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte ? », s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir.
Seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India lorsqu’il s’est écrasé jeudi au décollage d’Ahmedabad, selon les derniers chiffres publiés samedi.
Trente-huit habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange sur un quartier de la ville.
Parmi les passagers se trouvait Arjun Patoliya, père de deux jeunes filles, qui était allé en Inde pour disperser les cendres de sa femme, décédée quelques semaines plus tôt. « J’espère vraiment que nous nous occuperons tous de ces filles », a déclaré Anjana Patel, maire de l’arrondissement londonien de Harrow, où vivaient la famille.
La catastrophe aérienne la plus meurtrière depuis 2014
Une femme, arrivée en retard à l’aéroport, a european la vie sauve. « L’enregistrement était déjà fermé », a raconté Bhoomi Chauhan, 28 ans, à l’agence de presse Press Trust of India (PTI). Elle se souvient avoir pensé « si seulement nous étions partis un peu plus tôt, nous n’aurions pas manqué notre vol ».
Cette catastrophe aérienne est d’ores et déjà la plus meurtrière survenue dans le monde depuis celle du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine alors qu’il effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur (298 victimes, dont 193 Néerlandais).
Les enquêteurs ont récupéré vendredi une des deux boîtes noires de l’avion d’Air India, l’enregistreur des données de vol, et continuaient samedi à fouiller le sigh pour retrouver la seconde, l’enregistreur des conversations du cockpit. Cette boîte noire va apporter à l’enquête une « aide considérable », a assuré samedi le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu.