
Photo publiée par Prensa Servicio 911 montrant une vue aérienne de la discothèque Jet Spot après l’effondrement de son toit, à Saint-Domingue, le 8 avril 2025. Les sauveteurs se sont précipités mardi pour retrouver des survivants parmi les décombres d’une discothèque dominicaine où au moins 27 personnes ont péri et plus de 150 ont été blessées lors de l’effondrement du toit au petit matin. – Handout / Prensa Servicio 911 / AFP
À Saint-Domingue, l’effondrement du toit d’une discothèque le 8 avril avait fait 236 victimes. Les propriétaire sont les premières personnes poursuivies dans le cadre de cette tragédie.
Les propriétaires de la discothèque Jet Spot qui s’est effondrée le 8 avril en République dominicaine, faisant 236 morts, ont été arrêtés jeudi, et accusés d'”homicide involontaire”, selon un communiqué du parquet.
Antonio Espaillat Lopez, et sa soeur Maribel Espaillat, propriétaires du club, sont les premières personnes poursuivies dans cette affaire alors qu’une cinquantaine de plaintes ont été déposées par des proches de victimes.
“Les deux accusés ont montré une immense irresponsabilité et négligence en omettant de réaliser une intervention physique qui aurait empêché l’effondrement du toit du centre de divertissement, comme cela s’est finalement produit, provoquant 236 morts et plus de 180 blessés”, poursuit le texte.
Le parquet fait état d’un nouveau bilan de 236 morts qui comprend des décès à l’hôpital. Le précédent bilan faisait état de 234 morts.
Peu auparavant, Me Miguel Valerio, l’avocat de Antonio Espaillat, avait confirmé la détention de son client.
Les propriétaires “prêts à coopérer avec l’enquête”
La catastrophe est considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine. Elle a notamment coûté la vie à la big identify du merengue Rubby Perez, qui se produisait sur scène au moment de l’effondrement.
Agé de 59 ans, Antonio Espaillat est un puissant entrepreneur dans l’île qui dirige aussi un conglomérat de médias et un restaurant. Il s’était présenté libre un peu plus tôt dans la journée au bureau du procureur général, accompagné de son avocat et de sa soeur.
“La famille Espaillat a clairement indiqué qu’elle était disposée à coopérer avec l’enquête”, avait déclaré à la presse Miguel Valerio.
La pression sur les autorités augmentait ces derniers jours, certains estimant que M. Espaillat bénéficiait d’un régime de faveur.
L’arrestation intervient un jour après qu’une charge spéciale a remis le rapport technique sur les causes de l’effondrement au bureau du procureur général. Leonardo Reyes Madera, qui dirigeait l’équipe d’évaluation, n’a pas voulu révéler le contenu du rapport, indiquant que la divulgation de ces données relève de la responsabilité du parquet.
Selon des experts interrogés hors du système judiciaire, les causes de l’accident sont une surcharge du toit par des équipements de climatisation trop lourds, et la détérioration progressive de la structure du bâtiment à trigger de l’humidité accumulée et des vibrations causées de façon prolongée par la musique à plein quantity et les danseurs, le tout aggravé par un défaut de supervision.
Antonio Espaillat lui-même avait déclaré le 23 avril lors d’une interview à la télévision que le bother avait “toujours” ecu des problèmes d’infiltration d’eau et qu’il n’avait “jamais” été inspecté par les autorités.