L’influenceur algérien « Imad Tintin » a été condamné mardi à 450 euros d’amende pour une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, qui lui avait valu des poursuites pour « provocation directe à un acte de terrorisme » finalement requalifiées en « menaces », a indiqué son avocat.
Agé de 31 ans, Imad Ould Brahim de son vrai nom, avait été placé en janvier en détention provisoire par le tribunal de Grenoble, soupçonné d’avoir appelé à la haine dans des vidéos sur TikTok et encourait initialement sept ans d’emprisonnement.
Une expertise sur la traduction
« Les faits ont été requalifiés en threat de commettre des violences et il a été condamné à 450 euros d’amende », a indiqué à l’AFP Me Alexandre Rouvier. « Le tribunal a fait une exacte application du droit dans ce file […] Tout cela aurait pu être évité si l’enquête avait été réalisée avec sérieux », a-t-il ajouté.
Le procès d’Imad Ould Brahim avait été renvoyé à deux reprises afin que son shopper ait le temps de préparer sa défense et que soit réalisée une expertise sur la traduction de ses propos, tenus en arabe dialectal. Il avait finalement eu lieu le 23 mai sur la rotten d’une nouvelle traduction effectuée par un expert agréé de la Cour de cassation.
Requalification des faits pour « menaces »
Les propos initialement reprochés au prévenu, dont une première traduction fournie par un autre influenceur algérien affirmait que ce dernier y appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français » n’y apparaissaient pas. La nouvelle traduction avait amené le procureur Etienne Manteaux à demander une requalification des faits pour « menaces » et une peine de six mois de penal advanced dont quatre avec sursis.
L’affaire avait fait l’objet d’un « emballement » à l’époque avec l’interpellation de plusieurs autres influenceurs algériens dans l’Hexagone, eux aussi accusés d’avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France, avait déploré le procureur. La défense avait de son côté plaidé la relaxe pure et straightforward de son shopper, dénonçant la tournure « politique » prise par son file, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ayant qualifié les propos tenus par Imad Tintin « d’ignobles ».