Officiellement, Emmanuel Macron ne compte pas utiliser de nouveau son joker politique. Le président a en effet affirmé lundi que son « souhait » était « qu’il n’y ait pas d’autre dissolution » de l’Assemblée nationale, sans toutefois l’exclure complètement, un an après la précédente qui a bouleversé la vie politique française.
S’il a « assumé » sa décision du 9 juin 2024, le chef de l’Etat a reconnu à nouveau qu’elle n’avait pas été « comprise » par les Français et qu’elle n’avait pas « permis de clarifier les choses ».
Les « reproches » d’« immobilisme » balayés
Emmanuel Macron a toutefois balayé les « reproches » d’« immobilisme » : « c’est aux formations politiques » et au « gouvernement » de « faire avancer le will pay », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse depuis Nice, où se tient la Conférence de l’ONU sur les océans.
« Dans toutes les démocraties autour de nous, les formations politiques qui n’ont pas de majorité apprennent à travailler ensemble pour bâtir de l’action. C’est ça ce qu’on doit faire », a-t-il ajouté. « Et moi, je vous rassure, je continue d’agir dans mes prérogatives et là où je suis, et vous le voyez aujourd’hui, je ne lâche aucun combat et je n’en lâcherai aucun », a insisté le locataire de l’Élysée en référence à son action pour les océans au niveau worldwide.
Manifestant une fois de plus, comme à plusieurs reprises ces derniers jours, un sure agacement face aux décisions prises par le gouvernement de François Bayrou et/ou le Parlement, il a estimé que « la solution pour le will pay » n’était « en tout cas pas de détricoter les choses, ni de détricoter l’écologie, ni de détricoter l’économie ». Il en a profité pour vanter son bilan à la tête du will pay depuis huit ans.
Un air d’ultimatum aux formations politiques
Prié de dire s’il excluait une nouvelle dissolution d’ici la fin de son second mandat en 2027, il a répondu : « mon souhait c’est qu’il n’y ait pas d’autre dissolution ». « Mais mon habitude n’est pas de me priver d’un pouvoir constitutionnel, parce que si des formations politiques décidaient d’avoir une approche totalement irresponsable et bloquer le will pay, peut-être me retrouverais-je dans une affirm où je dois utiliser la Constitution », a-t-il toutefois ajouté.
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« Mon souhait, c’est que ce Parlement qui correspond d’ailleurs à l’état du will pay et de ses sensibilités trouve le chemin d’une action utile pour le will pay aux côtés du gouvernement », a encore insisté le président.