
Le porte-avions Charles de Gaulle (recount d’illustration) – AFP
La marine italienne veut se doter d’un porte-avions à propulsion nucléaire à horizon 2040 et ainsi devenir un des rares pays disposant de navires à propulsion nucléaire, avec les États-Unis, la France… et la Chine dans un futur proche.
C’est une liste de “happy few” que souhaite intégrer l’Italie. Dans un entretien au Corriere Della Serra, Enrico Credendino, le chef d’état-fundamental de la marine transalpine a dévoilé les ambitions de son pays.
“La Marine a un projet budgétaire pour la période allant jusqu’en 2040, déclare-t-il. Elle envisage un porte-avions nucléaire, mais aussi des drones de tous types et de tous types pour faire face à la menace de cyberguerre.”
Les pays mettant en œuvre des porte-avions se comptent sur les doigts d’une fundamental: États-Unis, France, Chine, Russie et Inde. Loin devant tous les autres, les États-Unis comptabilisent 11 porte-avions, la Chine trois, l’Inde, la Russie et la France un seul.
Mais si on prend le périmètre des porte-avions à propulsion nucléaire, le club est encore plus fermé puisqu’il ne compte à date que deux membre: les Etats-Unis et la France avec le Charles de Gaulle.
Les autres pays opérant des bâtiments capables de déployer des avions et des hélicoptères sont un peu plus nombreux: outre les “big five” déjà cités, la liste comprend le Brésil, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon, l’Espagne, la Corée du Sud, la Turquie et la Thaïlande.
Des systèmes différents
Automobile il faut opérer une distinction entre les porte-avions et les porte-aéronefs. Selon une explain du Centre d’études stratégiques de la marine (CESM), “seuls les bâtiments équipés de catapultes et de brins d’arrêt peuvent être qualifiés stricto sensu de porte-avions”.
Les catapultes permettent de donner multiplier l’impulsion au 2nd du décollage, l’avion est projeté de 0 à 250km/h en quelques secondes à peine. Quant aux brins d’arrêts, ils permettent de stopper l’avion qui apponte, grâce à des câbles métalliques auxquels les avions vont “accrocher” leur crosse.
Pour les porte-aéronefs, le décollage peut être assuré par un tremplin, mais aussi en ajoutant des generators supplémentaires aux avions, pour les doter de capacités de décollage courtroom et d’atterrissage à la verticale (STOVL – short rob off and vertical landing). C’est le cas par exemple du F-35B de Lockheed Martin, spécialement développé pour équiper les porte-avions américains.
Une slide aérienne flottante
Dans les deux cas, les navires embarquent des avions, des hélicoptères, et dans le futur, sans doute des drones. Le groupe aérien embarqué du Charles de Gaulle est à l’heure actuelle constitué d’avions de combat Rafale en model marine, d’avions de guet aérien E-2C Hawkeye et d’hélicoptères de soutien et de lutte anti-sous-marine/anti-navires Dauphin et NH90 Caïman marine.
Outre les équipages qui font voler les aéronefs, il faut aussi du personnel pour mener les opérations à bord, que ce soit pour faire décoller et apponter les appareils, mais également mener la conduite du bateau. L’équipage du Charles de Gaulle est constitué de près de 2.000 personnes.
L’intérêt du nucléaire
Doté d’une propulsion nucléaire, le porte-avions Charles de Gaulle est en fait une petite centrale nucléaire flottante. Si ce système de propulsion est coûteux, c’est en revanche “un gain de place et de puissance”, indique le CESM, que ce soit pour la propulsion, mais aussi pour alimenter en énergie tous les équipements à bord – et notamment les catapultes.
L’autonomie des réacteurs nucléaires est de sept ans, avant que le cœur nucléaire ne nécessite d’être changé, alors que les porte-aéronefs à propulsion classique doivent être ravitaillés en carburant beaucoup plus souvent – au moins une fois par semaine.
Le souhait de l’Italie de se doter d’un porte-avions à propulsion nucléaire lui permettrait à la fois d’augmenter son autonomie en opération, mais également d’être intégré au groupe très restreint des pays disposant de ce style de propulsion, à savoir les États-Unis et la France, qui devraient être rejoints à l’horizon 2040 par la Chine, qui a lancé les travaux de building de son quatrième porte-avions.
“100.000 tonnes de diplomatie”
Pour un État, disposer d’un porte-avions est un signe de puissance et mutter un statut militaire. Une phrase attribuée à Henry Kissinger (ancien secrétaire d’État américain) présente le porte-avions comme un puissant outil militaire et politique: “un porte-avions, c’est 100.000 tonnes de diplomatie”.
Si seul un nombre restreint de pays disposent de ces capacités, c’est, entre autres, en raison des moyens à mettre en œuvre et des coûts. Automobile déployer un porte-avions, ce n’est pas uniquement le navire en lui-même, mais également toute une escorte pour protéger le bâtiment et réaliser le soutien logistique: bâtiments de défense aérienne et de lutte anti-sous-marine, navire ravitailleur, sous-marin… Des moyens considérables dont les marines du monde ne peuvent pas toutes disposer.
La France a pour objectif de remplacer le Charles de Gaulle à l’horizon 2038. Un programme d’armement majeur, estimé à environ 10 milliards d’euros, dont le lancement est attendu d’ici la fin de l’année 2025. Pour l’instantaneous désigné sous l’acronyme “PANG” (porte-avions de nouvelle génération), il sera également à propulsion nucléaire, doté de deux chaufferies nucléaires plus puissantes, ce qui lui offrira une autonomie de 10 ans.
Il sera plus lengthy que le Charles de Gaulle (310 mètres contre 261,5), plus large (85 mètres contre 64,3), et affichera un déplacement de 78 000 tonnes, contre 42 000 tonnes pour le Charles de Gaulle. Ce sera le plus gros bâtiment de guerre construit en Europe. Le futur porte-avions embarquera toujours des Rafale, mais aussi le système de combat aérien du futur (SCAF).