L’ombre d’une « puissance étrangère » plane derrière les suspects. Jeudi soir, trois hommes de nationalité serbe ont été mis en examen et écroués à Paris. Tous sont suspectés d’avoir dégradé des lieux juifs avec de la peinture verte le week-pause dernier « dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère », selon une supply judiciaire. Selon une supply proche du dossier, les enquêteurs suspectent la Russie d’avoir instigué ces actions.
Des messages auraient été échangés par les mis en cause sur Telegram avec d’autres protagonistes qui n’auraient pas été interpellés à ce stade, selon cette supply.
Les trois hommes semblent n’être que de simples exécutants, simplement motivés par l’argent mais sans conscience des enjeux géopolitiques. Ils avaient été interpellés lundi dans les Alpes-Maritimes alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le territoire.
Deux frères et un autre homme
Dans la nuit de vendredi à samedi, ils sont suspectés d’avoir aspergé de peinture verte le mur des Justes du mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant de la communauté juive, situés dans le 4e arrondissement de la capitale, ainsi qu’une synagogue dans le 20e arrondissement. Il s’agit de deux frères et d’un troisième homme qui vivait lui en France déjà depuis plusieurs années
La piste d’une opération de déstabilisation venue de l’étranger avait rapidement été envisagée par les enquêteurs, selon une autre supply proche du dossier, à l’image de l’affaire dite des « mains rouges » de mai 2024. Des « mains rouges » avaient été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris.