L’eurodéputée franco palestinienne Rima Hassan est actuellement en route vers Gaza à bord d’un navire humanitaire en compagnie de l’activiste suédoise Greta Thunberg. Elle a affirmé, ce jeudi, que le bateau avait dévié de son itinéraire pour porter secours en mer à quatre réfugiés. « Quatre personnes se sont jetées en mer au moment de l’intervention de la Garde côtière libyenne, nous avons pu les secourir elles sont avec nous sur notre bateau », a écrit sur les réseaux sociaux l’eurodéputée, photos et vidéos à l’appui, tout en expliquant qu’il s’agissait de « réfugiés originaires du Soudan ».
Ce voilier de la Coalition de la flottille pour la liberté est parti de Sicile en route de Gaza pour y apporter de l’aide humanitaire. Jeudi matin, il a « changé de route » à la suite d’un « appel de détresse », a expliqué l’eurodéputée. Le voilier se trouvait en mer Méditerranée, au sud de la Grèce et au nord de la Libye et de l’Egypte.
L’embarcation « était en train de couler »
Sur les images publiées par l’élue ainsi que d’autres passagers du navire, on peut en effet voir plusieurs dizaines de personnes regroupées sur une petite embarcation en pleine mer. Quelques-unes d’entre elles étaient dans l’eau, flottant à l’aide de pneus, au moment où un bateau plus grand, celui de la Garde côtière libyenne selon l’équipage, intervenait à proximité de l’embarcation.
L’embarcation « était en train de couler » et certains « ont sauté dans l’eau », a raconté un autre membre d’équipage sur Instagram, l’activiste brésilien Thiago Avila. « Nous appelons désormais les gardes-côtes grecs à venir et à prendre la responsabilité de les mettre en sécurité », a-t-il ajouté.
Notre file sur Rima Hassan
Ces personnes « dérivaient sans moteur depuis deux jours, après cinq jours en mer », a indiqué Rima Hassan. Elle a estimé leur nombre dans l’embarcation à « près de 40 » et assuré que les quatre réfugiés secourus étaient « sains et saufs ». « Cet incident dramatique souligne une fois de plus l’urgence d’une réponse politique européenne respectueuse du droit international et de la Convention sur les réfugiés », a-t-elle ajouté.