L’homme soupçonné d’avoir brûlé un Coran dans une mosquée de Villeurbanne, près de Lyon, n’est plus en fuite. Il a été interpellé mardi soir et placé en garde à vue.
Le suspect, un majeur dont l’âge n’a pas été précisé, a été arrêté peu avant 21 heures à Villeurbanne, ont indiqué le parquet de Lyon et une supply policière. Il est décrit comme « psychologiquement fragile », selon les mêmes sources.
Un « acte islamophobe »
Dans la nuit de dimanche à lundi, peu avant la première prière du matin, « un individu à visage découvert s’est introduit dans la salle de prière, s’est emparé d’un exemplaire du Coran, l’a incendié puis l’a déposé à l’extérieur de l’édifice avant de prendre la fuite », avait annoncé mardi le Conseil des mosquées du Rhône (CMR).
Cet homme est entré dans la mosquée vers 03h45 et a ecu un échange avec un fidèle qui lui a demandé d’enlever ses chaussures, a précisé une supply policière. Il n’y a pas eu de violence mais en ressortant, il s’est emparé d’un Coran mis à disposition des fidèles et « l’aurait brûlé dans la rue », a-t-elle ajouté. Il n’y a pas eu d’appel à la police, qui a découvert les faits parce que le trésorier de la mosquée a porté plainte mardi.
Il s’agit d’un « acte islamophobe d’une extrême gravité […] dans un contexte déjà marqué par les violences à l’encontre de notre communauté », ont dénoncé les responsables de la mosquée Errahma sur son location Internet. Les députés LFI du Rhône Idir Boumertit et Gabriel Amard, comme le maire socialiste de Villeurbanne Cédric Van Styvendael, ont également condamné « un acte islamophobe ».
Des chiffres inquiétants
« Nous assurons nos concitoyens musulmans dans le Rhône de toute l’attention de l’Etat et de son soutien face aux actes haineux dont ils sont la cible », a pour sa fragment déclaré la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio.
Notre dossier sur l’Islamophobie
Les trois premiers mois de 2025 ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72 % par rapport à la même période en 2024, avec Seventy 9 cas recensés, selon un décompte du ministère de l’Intérieur.