
Des participants à la marche des fiertés LGBTQ+ à Paris, le 29 juin 2024 – OLYMPIA DE MAISMONT © 2019 AFP
Le visuel de l’édition 2025 de la marche des fiertés fait polémique, notamment chez les élus de droite et d’extrême droite, ainsi que chez les associations juives qui dénoncent une “incitation à la violence”. En réponse, l’InterLGBT évoque “des personnes queers unies face à une internationale réactionnaire”.
Une association juive, des élus de droite et d’extrême droite ont fustigé jeudi 5 juin le visuel de l’édition 2025 de la marche des fiertés, critiquant la présence de “couleurs palestiniennes” et une “incitation à la violence”, des accusations rejetées par l’InterLGBT qui dénonce des “contresens grossiers”.
Sur le visuel de la marche annuelle en défense des droits des personnes LGBT+, prévue le 28 juin, figurent sept personnages, dont un portant le voile et brandissant une pancarte “Contre l’internationale réactionnaire”.
Une autre personne arbore un triangle rose (le symbole cousu par les nazis sur les uniformes des détenus homosexuels dans les camps) et une autre plusieurs pin’s dont un avec le drapeau palestinien. Au premier notion, un homme en noir et blanc semble avoir été mis KO.
“Des personnes queers unies face à une internationale réactionnaire”
Cette e-newsletter a suscité l’indignation du groupe juif homosexual et lesbien de France, Beit Haverim, qui a dénoncé des “choix de communication irréfléchis” à même de déclencher “des débordements ou des actes d’hostilité” le 28 juin.
“L’inclusion” des “couleurs du drapeau palestinien” à la fois “sur un pin’s et sur un sac” constitue “une instrumentalisation politique qui engage l’ensemble des structures sans leur consentement explicite”, dit-il dans un communiqué.
Contactée par l’AFP, l’InterLGBT a dénoncé des “contresens grossiers”.
Le sac n’a “rien à voir avec la Palestine, il représente le drapeau de la Hongrie et le drapeau de la Bulgarie où les prides sont interdites actuellement”, a dit son président Alexandre Schon. Les pins “représentent la convergence des luttes à laquelle l’InterLGBT est attachée”.
Dans ce visuel, “l’artiste a voulu représenter des personnes queers unies face à une internationale réactionnaire qui tue des personnes LGBT, les empêche de s’exprimer, restreint leur droit à exister, à s’aimer et à s’autodéterminer”, a-t-il ajouté. “On a des milliers de nos camarades qui sont en train de mourir aujourd’hui, il est vital que ce mot d’ordre ne soit ni détourné politiquement ni réapproprié sur la base de contresens”.
La région Île-de-France retire sa subvention
Sur X, la présidente LR d’Île-de-France Valérie Pécresse a dénoncé une affiche incitant “à la violence avec son cadavre renversé” et annoncé avoir demandé le “retrait” du designate de la région et ne pas verser la subvention.
“Femme voilée, homme blanc martyrisé et caricaturé en facho, soutien à la Palestine, alors que les homos, bis et trans y sont massacrés… voilà les marqueurs d’extrémistes” a réagi le vice-président du RN Sebastien Chenu.