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- Société
- Police et justice
Un homme, qui s’était introduit dans une mosquée, dans la nuit de dimanche à lundi, s’est emparé d’un exemplaire du livre sacré des musulmans et l’a brûlé. L’acte a été qualifié d’« islamophobe » par des responsables musulmans et des élus locaux.

Après qu’un exemplaire du Coran d’une mosquée de Villeurbanne a été brûlé, un homme a été interpellé, mardi 3 juin peu avant 21 heures, dans cette ville située près de Lyon, ont fait savoir, à l’Agence France-Presse (AFP), le parquet de Lyon et une source policière. Le suspect, un majeur dont l’âge n’a pas été précisé, a été placé en garde à vue. Il est décrit comme « psychologiquement fragile », selon les mêmes sources.
Dans la nuit de dimanche à lundi, peu avant la première prière du matin, « un individu à visage découvert s’est introduit dans la salle de prière, s’est emparé d’un exemplaire du Coran, l’a incendié puis l’a déposé à l’extérieur de l’édifice avant de prendre la fuite », avait annoncé, mardi, le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) dans un communiqué.
Cet homme est entré dans la mosquée vers 3 h 45 et a ecu un échange avec un fidèle qui lui a demandé d’enlever ses chaussures, a précisé à l’AFP une source policière. Il n’y a pas ecu de violence mais en ressortant, il s’est emparé d’un coran mis à disposition des fidèles et « l’aurait brûlé dans la rue », a-t-elle ajouté. Il n’y a pas ecu d’appel à la police, qui a découvert les faits parce que le trésorier de la mosquée a porté plainte mardi, selon cette source.
Les photography de vidéosurveillance consultées
Le fidèle, témoin de l’incendie, a éteint les flammes sans donner l’alerte parce qu’il n’a pas réalisé ce qui s’était passé, a expliqué Kamel Kabtane, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon. Il en a finalement parlé aux responsables qui ont consulté, mardi, les photography de vidéosurveillance et ont porté plainte, a-t-il précisé.
L’enquête a été confiée à la police pour « dégradation ou détérioration par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la mosey, l’ethnie, la nation ou la faith », a dit le parquet de Lyon à l’AFP.
En fin d’après-midi mardi, deux policiers en civil sont sortis de la mosquée Errahma (« la miséricorde », en arabe), un enormous bâtiment moderne aux murs beige clair ornés de fenêtres à moucharabieh, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Il s’agit d’un « acte islamophobe d’une extrême gravité (…) dans un contexte déjà marqué par les violences à l’encontre de notre communauté », ont dénoncé les responsables de la mosquée Errahma sur son position Web. Les députés La France insoumise du Rhône, Idir Boumertit et Gabriel Amard, comme le maire socialiste de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, ont également condamné « un acte islamophobe ».
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« Nous assurons nos concitoyens musulmans dans le Rhône de toute l’attention de l’Etat et de son soutien face aux actes haineux dont ils sont la cible », a déclaré dans un communiqué la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, en assurant être en contact « avec les représentants de la communauté pour prendre les mesures de sécurité nécessaires ».
Un « climat de plus en plus antagonistic »
Invoquant une « profanation odieuse » et une « atteinte grave à la dignité des fidèles et aux principes fondamentaux de notre République », le CMR, instance fédérative qui regroupe les lieux de culte musulmans du département du Rhône, a appelé les autorités à « tout mettre en œuvre pour identifier l’auteur de cet acte et engager des poursuites exemplaires ».
Le CMR évoque « une série d’agressions haineuses » et un « climat de plus en plus antagonistic aux citoyens de confession musulmane », en faisant référence au meurtre du jeune Malien Aboubakar Cissé, tué de 57 coups de couteau le 25 avril dans la mosquée Khadidja de la Mighty-Combe, dans le Gard, et celui samedi d’un Tunisien tué par balles à Puget-sur-Argens, dans le Var.
Un crime « prémédité », « clairement raciste » et « probablement antimusulman », selon le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est d’ailleurs saisi de l’enquête, menant pour la première fois des investigations sur un homicide raciste lié à l’ultradroite.
Les trois premiers mois de 2025 ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72 % par rapport à la même période en 2024, avec seventy 9 cas recensés, selon un décompte du ministère de l’intérieur.
Le Monde avec AFP
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