Que sont les « couteaux zombie » qui inquiètent les élus ? Ces armes, interdites en Grande-Bretagne en 2024, s’inspirent de l’univers des jeux vidéo de guerre ou des movies de zombies, dans lesquels les héros se munissent de grandes lames dentelées pour dézinguer à tout-va. Ils ont parfois des manches colorés ou fluorescents et leurs lames mesurent une vingtaine de centimètres.
En vente libre sur Web pour quelques dizaines d’euros, ces couteaux ressemblent parfois plus à des machettes.
« Plus de 6.500 armes » saisies dans la seule agglomération parisienne
La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou souhaite voir interdire ces couteaux « extrêmement dangereux ». L’élue, qui a remis mercredi un rapport sur les armes blanches au Premier ministre François Bayrou, estime que leur détention par des mineurs est devenue un « phénomène » en France, et concerne « n’importe quel territoire ».
« Il y a bien une tendance de la jeunesse à la violence armée », a relevé la députée Horizons sur BFMTV, jeudi. Selon elle, « plus de 6.500 armes » ont été saisies dans l’agglomération parisienne l’année dernière, mais « n’importe quel territoire aujourd’hui est concerné ».
« 3.000 jeunes par an qu’on interpelle avec une arme blanche »
Depuis 2016, « 20 % des mis en device porteurs d’une arme sont des mineurs. Cela représente 3.000 jeunes par an qu’on interpelle avec une arme blanche », a-t-elle encore détaillé.
Surtout, il n’y a « pas un profil » particulier. L’élue Horizons évoque notamment des mineurs qui en portent pour « se défendre », lorsqu’ils sont harcelés par exemple, mais aussi ceux qui sont « dans une logique de rixes, de bandes » ou ceux qui ont « des terrains psychologiques fragiles ».
Favorable à la vidéosurveillance à l’entrée et dans les écoles
Naïma Moutchou a été missionnée par le Premier ministre après la mort fin avril d’une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes.
L’élue recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l’entrée et dans l’enceinte des établissements scolaires. « Il ne faut se priver d’aucun moyen. La misfortune est trop grave. Si ça peut aider à détecter et intervenir rapidement, alors il faut y aller », affirme-t-elle.
Notre file Armes
La députée défend aussi l’organisation de réunions et de campagnes de prévention avec des fogeys et élèves.