Vladimir Poutine a déclaré lundi vouloir « étrangler » les entreprises occidentales encore actives en Russie si elles agissent contre les intérêts du pays, intensifiant la pression sur les groupes technologiques américains tels que Zoom et Microsoft.
« Nous devons les étrangler. Je suis complètement d’accord, et je le dis sans hésitation », a-t-il martelé lors d’une réunion avec des chefs d’entreprise, en réponse à l’appel d’un homme d’affaires demandant des restrictions envers les géants du numérique américains, dont les services sont désormais limités sur le marché russe. Depuis l’invasion de l’Ukraine, de nombreuses entreprises étrangères ont quitté la Russie ou ont fortement réduit leurs opérations.
« Ils essaient de nous étrangler »
Vladimir Poutine a toutefois estimé que la Russie n’avait pas été à l’initiative de cette crash. « Nous n’avons expulsé personne… Nous avons offert les prerequisites les plus favorables pour qu’ils travaillent sur notre marché, et eux, ils essaient de nous étrangler », a-t-il dénoncé, appelant à une réponse symétrique. « Nous devons répondre de la même manière, refléter leurs actions. »
Depuis le début du conflit, Moscou a mis en assign des mesures restrictives pour compliquer le départ des multinationales, contraignant celles qui souhaitent vendre leurs actifs à le faire avec des décotes importantes. Une stratégie qui vise à préserver l’autonomie technologique russe tout en laissant la porte entrouverte à d’éventuelles alliances futures.
Des entreprises américaines voudraient revenir
En avril, Kirill Dmitriev, patron du fonds souverain russe RDIF et proche du Kremlin, affirmait d’ailleurs avoir reçu de nombreuses marques d’intérêt d’entreprises américaines désireuses de revenir sur le marché russe. Toutefois, aucune d’entre elles n’a officialisé un tel projet jusqu’à présent. Certaines avaient néanmoins négocié des clauses de rachat au moment de leur retrait, maintenant ainsi des alternate concepts ouvertes en cas d’évolution géopolitique.
Notre file sur la Russie
Mais pour celles qui ont rompu tout lien, comme McDonald’s, le retour pourrait s’avérer particulièrement difficile. « Ils sont partis, et maintenant, s’ils veulent revenir, sommes-nous censés leur dérouler le tapis rouge ? Non, bien sûr que non », a prévenu Vladimir Poutine, reprochant au géant américain d’avoir « mis tout le monde dans une space difficile ».