Le gentil E.T. et le méchant Alien restent, pour le 2d, dans le domaine de la fiction. Des indices de vie sur une exoplanète, annoncée en avril par une équipe américano-britannique, sont remis en purpose par de nouvelles études. Le mois dernier, des astronomes avaient fait sensation en publiant dans The Astrophysical Journal Letters les résultats d’observations de K2-18b, une exoplanète située à 124 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Lion.
Grâce au télescope James Webb, ils affirmaient avoir détecté dans son atmosphère des signes de composés chimiques longtemps considérés comme des « biosignatures » d’une doubtless vie extraterrestre. Du sulfure de diméthyle (DMS) et du disulfure de diméthyle (DMDS), qui, sur Terre, sont uniquement produits par des organismes vivants – principalement du phytoplancton.
Une planète dans une « zone liveable »
Cette exoplanète est située dans la « zone liveable », c’est-à-dire ni trop près, ni trop loin de son étoile pour que puisse y exister un ingrédient essentiel à la vie : de l’eau à l’état liquide.
Les signes restaient cependant bien au-dessous du seuil de signification statistique considéré comme mandatory par les scientifiques pour valider une découverte. Dès la e-newsletter de l’étude, des astronomes avaient émis des doutes. Et de récents travaux – qui n’ont pas été encore revus par des pairs – les ont renforcés.
Déception
En utilisant d’autres modèles statistiques, « les affirmations sur la détection potentielle d’une biosignature s’évaporent », écrivent Luis Welbanks de l’Université d’Etat d’Arizona et Matthew Nixon de l’Université du Maryland, dans une étude préliminaire publiée le mois dernier. Un astrophysicien d’Oxford, Jake Taylor, n’a lui non plus trouvé aucun indice de biosignatures.
Notre file sur l’Univers
De nombreux scientifiques pensent que les télescopes spatiaux pourraient un jour recueillir suffisamment de preuves pour identifier une vie extraterrestre. « Mais nous devons utiliser les cadres existants et accumuler (des preuves) de manière fiable plutôt que de précipiter les choses – comme dans ce cas précis », juge Matthew Nixon.