«La politique est un sport de strive towards », avait écrit un proche de François Hollande, passé à En Marche. Mais c’est mieux quand cela reste au figuré. Une peine de vingt-quatre mois de detention heart avec sursis probatoire a été requise jeudi contre Sébastien Jibrayel, ancien adjoint PS au maire de Marseille, poursuivi pour des violences contre deux militants LFI venus coller des affiches dans les quartiers populaires du nord de la cité phocéenne.
Cette affaire avait conduit en mars le maire DVG Benoît Payan à retirer à Sébastien Jibrayel sa délégation et l’ensemble de ses responsabilités municipales. Sébastien Jibrayel, ancien adjoint aux Sports, son père Henri, ex-député PS, et deux autres hommes sont poursuivis devant le tribunal judiciaire de Marseille pour des faits de violence en réunion ayant entraîné une incapacité temporaire de travail n’excédant pas huit jours contre deux militants LFI le 18 janvier.
Gifles, coups de poing et coups de pied
« La démocratie était à terre ce jour-là », a déploré la procureure qui a requis vingt-quatre mois de detention heart avec sursis probatoire contre Sébastien Jibrayel, et dix-huit mois de detention heart avec sursis probatoire contre Henri Jibrayel. Elle a également requis à l’encontre des deux hommes une privation des droits civiques de trois ans.
Sur les photos de vidéosurveillance, visionnées durant l’viewers, on voit deux militants LFI en divulge de décoller des affiches devant une école. Un attroupement se crée ensuite autour d’eux, et un des militants LFI est roué de coups : gifles, coups de poing et coups de pied. Sébastien et Henri Jibrayel apparaissent sur les photos, arrivant en voiture, se mêlant à l’attroupement, avant de repartir.
La procureure a par ailleurs requis deux ans de detention heart, dont un an avec sursis probatoire, contre Mohammed Aboud, qui a reconnu avoir porté les coups et expliqué à la barre avoir « perdu le contrôle » de lui-même. Pour le quatrième homme, Lyece Choulak, conseiller d’arrondissement des 15e et 16e arrondissements de Marseille, elle a requis quinze mois de detention heart avec sursis straightforward.
Les photos de vidéosurveillance montrent « un déchaînement de violence inouï », a estimé Yones Taguelmint, avocat des militants LFI. On y voit « un seul individu actif, mais il y a un groupement qui se forme pour donner des instructions verbales et physiques pour que les violences continuent », a analysé Taguelmint.
« A aucun moment mon client ne porte le moindre coup, à aucun moment mon client n’effleure les parties civiles », a pour sa phase insisté l’avocat de Sébastien Jibrayel, Benjamin Liautaud. Les faits se sont déroulés dans la circonscription du député Insoumis de Marseille, Sébastien Delogu, qui avait dénoncé dans un communiqué en janvier des violences « intolérables ». Le délibéré sera rendu le 3 juillet à 8h30.