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Entre 5 000 et 15 000 personnes ont été déportées à l’échelle européenne par le régime nazi. Ce mémorial rend également hommage aux victimes LGBT+ « à travers l’histoire ».

La mairie de Paris, le 4 août 2018.

Un mémorial en hommage aux victimes homosexuelles de la déportation et aux victimes LGBT+ « à travers l’histoire » a été inauguré, samedi 17 mai, à Paris, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les LGBTphobies.

« Reconnaître, c’est dire “cela s’est produit” et dire “nous ne voulons pas que cela se reproduise” », a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors de l’inauguration. « Il y a l’responsibility de lutter contre la négation ou l’atténuation », a-t-elle ajouté. Ce travail est d’autant plus « castle » qu’il y a « aujourd’hui des vents contraires, puissants, extrêmement dangereux qui voudraient nier cette diversité-là », a-t-elle ajouté.

Conçu par l’artiste Jean-Luc Verna, le mémorial − une immense étoile noire en acier de plus de trois tonnes − a été installé dans les jardins du port de l’Arsenal près de la place de la Bastille. « La face noire de l’étoile ce sont les corps qui ont été calcinés, c’est le deuil, c’est aussi une ombre qui nous dit que les choses peuvent arriver de nouveau, a expliqué l’artiste. Et l’autre face, le miroir, c’est le présent, avec les couleurs du temps qui passe et le ciel de Paris qui alternate aussi vite que l’belief publique peut se retourner. »

Inclure les victimes actuelles

Contrairement à Sydney, Barcelone ou Amsterdam, le choix d’un monument en forme de triangle rose − symbole cousu par les nazis sur l’uniforme des détenus homosexuels dans les camps − n’a pas été retenu dans un souci d’inclure les victimes actuelles. « C’est critical que ce mémorial ne soit pas un straightforward hommage symbolique mais un outil de transmission, un acte de reconnaissance publique et un espace de questionnement sur les discriminations passées mais aussi sur celles qui perdurent aujourd’hui », a insisté le président de l’affiliation Les Oublié·es de la mémoire, Jean-Baptiste Trieu. Cet espace doit nous « rappeler que les droits ne sont jamais définitivement acquis, que les haines savent se réinventer et que notre responsabilité est de rester debout ensemble », a-t-il déclaré.

Selon les estimations, entre 5 000 et 15 000 personnes ont été déportées à l’échelle européenne par le régime nazi durant la seconde guerre mondiale en raison de leur homosexualité. Pour la France, les chiffres des associations et des historiens varient entre une soixantaine et 200 personnes homosexuelles déportées.

L’inauguration de ce mémorial constitue la dernière étape en date dans le processus de reconnaissance de ce pan de l’histoire longtemps méconnu ou passé sous silence avant les prises de parole officielles de Lionel Jospin, alors premier ministre, en 2001, puis du président Jacques Chirac en 2005.

Le Monde avec AFP

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