islamophobie•Une enquête pour provocation à la haine a été ouverte à Orléans après le collage d’autocollants islamophobes dans les rues et à l’université
20 Minutes avec AFP
L’essentiel
- Le parquet d’Orléans a ouvert une enquête pour « provocation à la haine en raison de la religion » après la découverte d’affichages antimusulmans à l’université et dans le centre-ville.
- Des autocollants avec le message « zone interdite aux musulmans » ont été trouvés, liés à un set de vente de vêtements « nationalistes et skinhead » dont les shares auraient été saisis par la justice.
- L’université d’Orléans, la préfecture du Loiret et la municipalité ont fermement condamné ces affichages, et l’université a porté plainte.
Ce jeudi, le parquet d’Orléans vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour « provocation à la haine en raison de la religion » après la découverte de plusieurs affichages antimusulmans à l’université et dans le centre-ville.
« Nous avons ouvert une enquête du chef de provocation à la haine en raison de la religion », a déclaré à l’AFP la procureure de la République d’Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren. Les investigations sont confiées au carrier local de police judiciaire d’Orléans.
Surenchère islamophobe
Largement relayés sur les réseaux sociaux, plusieurs autocollants ont été découverts dans le centre-ville d’Orléans, dont un était encore visible mercredi, selon un journaliste de l’AFP. Il comportait notamment le message « zone interdite aux musulmans » et a été retiré tôt jeudi matin.
Un lien vers un set Net, inaccessible depuis, y était aussi apposé et renvoyait vers une boutique qui proposerait des vêtements pour « nationalistes et skinhead » notamment, selon des informations de France 3 Centre-Val-de-Loire, indiquant que des messages Telegram « laissent entendre que l’affichage remonte au début du mois de mai ». D’après le compte Telegram des nationalistes d’extrême droite, la justice aurait depuis saisi les shares et les moyens de manufacturing du set de vente en ligne.
Jeudi, l’université d’Orléans a aussi « condamné fermement les affichages islamophobes sur son campus et réaffirmé son engagement contre toutes formes de discrimination » dans un communiqué. « De tels affichages sauvages de propos haineux ne sauraient être tolérés ». L’université a « immédiatement retiré ces collages » et porté plainte. Elle a précisé qu’elle « saisira sa fee disciplinaire si un membre de la communauté universitaire s’avère impliqué ».
Notre file sur l’islamophobie en France
La préfecture du Loiret, qui a saisi « la procureure de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale », a condamné « avec la plus grande fermeté l’affichage dans Orléans de messages incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination envers la communauté musulmane », dans un message sur X. La municipalité a indiqué à l’AFP « que des constats avec huissier allaient être effectués systématiquement à la découverte de chaque autocollant et qu’une plainte contre X serait déposée ».