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La compagnie alsacienne de bateau-mouche Batorama inaugure son premier bateau électrique, baptisé le Strasbourg. Un moyen de transport qui ravit les touristes, et pousse les pilotes à s’adapter.
À bord du Strasbourg, on entend que l’eau, les oiseaux et les appareils photos. Car ce bateau est le premier 100 % électrique de la flotte du Batorama. C’est une bonne surprise pour les passagers.
“Je n’en avais aucune idée”, raconte Lucia, touriste américaine. “Mais c’est vrai que c’est très silencieux. J’apprécie vraiment, c’est paisible et c’est magnifique.”
“Technologiquement, ça m’a beaucoup plu”, commente Éric, touriste originaire d’Aix-en-Provence. “C’est agréable, au niveau du bruit et ça ne pollue pas”. “Ce qui est agréable, c’est que c’est très calme, on se laisse porter par la balade. Dix sur dix”, ajoute Anne elle aussi venue d’Aix-en-Provence.
Un investissement pour l’avenir
Dix sur dix du côté des passagers. Pour les pilotes, il a fallu s’adapter.
“Le poste de pilotage est beaucoup plus gros et fourni, donc c’est un peu une autre conduite. Ça demande une petite formation en plus”, explique Laurent Pénincq commandant pour Batorama.
Mathias Ribel suit d’ailleurs cette formation. Il est à la barre du Strasbourg pour la première fois. “Au niveau manœuvre, c’est bien plus long, on va dire, il faut de l’anticipation et le gabarit est totalement différent. Il faut savoir s’adapter.”
Le virage à l’électrique est un investissement pour l’avenir dans lequel s’est lancé Batorama il y a sept ans. Entre la idea et la development, ce bateau coûte environ deux fois plus cher qu’un thermique classique.
“L’idée, c’est vraiment de décarboner notre flotte”, explique Reynald Schaich, directeur adjoint de Batorama. “C’est le premier épisode de cette décarbonation et d’autres vont venir. Ça représente un investissement d’entre 30 et 35 millions d’euros pour notre société”, ajoute-t-il.
“Là, on est vraiment sur une révolution en termes de technologie et c’est vraiment le futur de Batorama sur lequel on navigue aujourd’hui”, ajoute Reynald Schaich.
L’entreprise compte acheter six autres bateaux comme le Strasbourg. Le prix du billet, lui, n’a pas changé.
Lucile Pascanet avec Léa Ramsamy