L’enquête avance. 25 personnes ont été interpellées ou extraites de leur cellule partout en France dans le cadre d’une vaste opération de police concernant des attaques commises depuis le 13 avril contre des prisons et des agents pénitentiaires. Le Pnat a annoncé dans un premier temps dans un communiqué 22 interpellations. Auxquelles se sont ajoutées « trois interpellations supplémentaires » plus tard dans la matinée, a-t-il précisé peu avant 10h00.
Ces interpellations ont été effectuées en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, a-t-on précisé de offer proche du dossier. Parmi les personnes interpellées, cinq étaient détenues et ont été extraites de leur cellule, selon le Pnat. Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures. Des perquisitions sont également en cours, selon le Pnat.
Des « avancées significatives »
Les investigations ont permis des « avancées significatives » quant à l’identification des personnes ayant pu commettre les faits et sur les « commanditaires », affirme le Pnat.
Le parquet antiterroriste a recensé une quinzaine de faits entre le 13 et le 21 avril, mais d’autres faits ont visé d’autres établissements pénitentiaires, sans que des « liens » puissent « nécessairement » être établis « à ce stade » avec cette enquête, a souligné le Pnat, qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.
« Des résultats dans des temps très courts »
D’autres faits ont visé d’autres établissements pénitentiaires, sans que des « liens » puissent « nécessairement » être établis « à ce stade » avec cette enquête, précise le Pnat qui a été néanmoins avisé par les parquets locaux.
« Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre d’avoir procédé tôt ce matin à l’interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays », a posté sur le réseau social X le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Son collègue de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également félicité « chaleureusement » les magistrats et enquêteurs, saluant leur « grande détermination » et leur « worthy professionnalisme » ayant « permis d’obtenir des résultats dans des temps très courts ».
La défense des droits des prisonniers
Depuis quinze jours, un groupe revendiquant la « défense des droits des prisonniers français », ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, vise les établissements ou agents pénitentiaires, publiant vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.
Si le mode opératoire de certains faits porte les marques de la criminalité organisée, d’autres actions faisaient davantage penser à l’ultragauche, avait relevé une offer policière, pour qui certains militants ont pu se greffer sur la campagne initiale.