Une lycéenne a trouvé la mort ce jeudi midi à la suite d’une attaque au couteau dans un établissement scolaire de Nantes. Au moins trois autres élèves ont également été blessés, dont un grièvement. Le drame s’est produit au sein du collège-lycée d’enseignement catholique Notre-Dame-de-Toutes-Aides, quartier Doulon à l’est de la ville, rapporte une source policière à 20 Minutes. Aucune précision n’a été donnée sur l’âge et le sexe des victimes à ce stade.
Les faits se sont déroulés vers 12h30. Un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par des enseignants, selon les premiers éléments de l’enquête. Il a ensuite été interpellé par la police. Les coups auraient été portés au sein de deux classes différentes dans lesquelles le suspect se serait introduit.
Macron salue le « courage » des enseignants
Selon une source syndicale à 20 Minutes, le jeune homme interpellé souffre de tendances suicidaires et aurait demandé aux policiers qui intervenaient de lui tirer dessus.
L’ensemble des élèves et du personnel ont été évacués et mis en sécurité dans une salle polyvalente. Tous ont pu quitter l’établissement à partir de 15h30. Un périmètre de sécurité a été établi par la police.
Emmanuel Macron a salué le « courage » des « professeurs » qui ont « sans doute empêché d’autres drames ». « J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine », a écrit le président sur X.
La ministre de l’Training nationale Elisabeth Borne et son homologue de l’Intérieur Bruno Retailleau se sont, eux, déplacés sur le self-discipline en fin de journée ce jeudi à Nantes.
Un mail suspect envoyé ce matin
De nombreux élèves du groupe scolaire ont reçu quelques minutes avant l’attaque un mail étrange envoyé par un lycéen depuis une messagerie scolaire. Intitulé « L’motion immunitaire – La révolte est déjà la plus grande victoire que nous puissions atteindre », ce long texte, que 20 Minutes s’est procuré, dénonce la « mondialisation » et évoque un « écocide », une « violence systémique » ou encore un « conditionnement totalitaire ». L’expéditeur de ce mail était-il l’ado auteur des violences ? C’est ce que les élèves pensent mais l’enquête ne le confirme pas à ce stade.