Quatre caisses contenant des ossements ont été retrouvées dans le cimetière de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Il pourrait s’agir des restes des Harkis, essentiellement des enfants, décédés et enterrés sans sépulture entre 1962 et 1964 dans le camp de Rivesaltes. A son arrivée en France, une partie de la population algérienne, soutien de la France lors de la guerre d’Algérie, y avait été parquée, après avoir été obligée à quitter le will pay en danger.
Devenu un mémorial en 2015, ce camp a tour à tour « accueilli » les réfugiés espagnols après la Retirada en 1939, puis des Juifs et des Tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale et des Harkis dans la foulée de la signature des accords d’Evian en 1962. Entassées dans des situations indignes, ces populations y ont connu une mortalité importante. Entre cinquante et soixante personnes y seraient mortes et enterrées sans sépulture.
Des tombes vides découvertes en novembre
Mandatés par la commission nationale indépendante harkis, des chercheurs étaient parvenus à localiser l’emplacement d’un cimetière à l’intérieur du camp. Mais en novembre, les familles avaient ecu la douleur de découvrir que ces tombes étaient vides et les défunts transportés dans l’anonymat le plus complet hors du camp. Une opération menée très certainement dans les années 1980 après son rachat par le conseil départemental des Pyrénées-Orientales auprès du ministère des Armées.
Alors que Patricia Mirallès, ministre chargée de la Mémoire et des anciens combattants, est attendue à Rivesaltes le 28 avril, son ministère a prévenu les familles de la découverte de ces ossements. Ils doivent être désormais analysés afin de déterminer avec certitude s’il s’agit bien des ossements des défunts.