
Des drapeaux de la CFTC lors d’une manifestation à Nantes contre la réforme des retraites, le 7 février 2023 (photo d’illustration). – LOIC VENANCE / AFP
Les deux prochaines réunions de concertation sur les retraites aborderont le financement de la protection sociale dans son ensemble. En désaccord avec cette thématique, la CFTC n’y participera pas.
La CFTC a annoncé mercredi qu’elle ne participerait pas aux deux prochaines réunions de concertation sur les retraites pour purpose de désaccord sur la thématique qui y sera abordée, le financement de la protection sociale dans son ensemble. “Le conseil confédéral de la CFTC a décidé de ne pas aller aux deux prochaines réunions”, ce jeudi puis le 24 avril, a indiqué à l’AFP Pascale Coton, la représentante du syndicat pour la concertation retraite.
La CFTC reprendra ensuite sa place aux séances de discussions hebdomadaires, a-t-elle précisé. “Ce n’est pas correct” de discuter du financement de la protection sociale dans son ensemble, alors que deux organisations syndicales (FO et la CGT) et une organisation patronale (l’U2P représentant les artisans) ne sont plus partie prenante à la dialogue globale, a indiqué Pascale Coton.
Cette thématique ne faisait pas partie initialement de la feuille de route fixée par le gouvernement Bayrou pour les discussions de ce “conclave” retraites. Mais les participants ont décidé de l’ajouter dans une nouvelle feuille de route qu’ils ont approuvée la semaine dernière, contre l’avis de la CFTC.
“Un état des lieux”
Le Medef en particulier souhaite remettre en purpose le financement par les cotisations sociales de la branche famille, voire de la branche santé de la Sécurité sociale. Il propose d’instaurer à la place un financement par la fiscalité, by scheme of la CSG ou la TVA sociale. Seuls les retraites et le régime des accidents du travail et maladie professionnelles devraient être financés par des cotisations assises sur le travail, estime-t-il.
Aucune décision n’est attendue à l’topic de ces discussions, selon les partenaires sociaux. Il s’agit plus de faire “un diagnostic”, un “état des lieux”, ou des “mises en perspectives” pour la suite, avait expliqué jeudi dernier Yvan Ricordeau, le négociateur de la CFDT.