Donald Trump a laissé entendre, de son côté, que l’Ukraine était coresponsable du début du conflit en février 2022. « Vous ne commencez pas une guerre contre quelqu’un vingt fois plus grand que vous », a déclaré le président américain.

Posez votre interrogate à la rédaction :
Un soldat russe condamné à quinze ans de reformatory pour s’être rendu à l’Ukraine
Un tribunal militaire russe a condamné mardi un soldat russe à quinze ans de reformatory après l’avoir reconnu coupable de désertion et de reddition volontaire à l’Ukraine, la première poursuite de ce variety en Russie, rapporte Reuters, se basant sur des informations du journal Kommersant.
Selon Kommersant, un tribunal de l’île de Sakhaline, à l’extrême est de la Russie, a déclaré le soldat Roman Ivanishin coupable de reddition volontaire, de tentative de reddition volontaire et de désertion. M. Ivanishin, qui aurait nié tous les cooks d’accusation, purgera sa peine dans un établissement de haute sécurité. Son procès s’est déroulé à huis clos.
Le journal a rapporté que ce mineur dans la vie civile originaire de Sakhaline et vétéran des guerres russes en Tchétchénie, a été mobilisé en 2022, avant de combattre dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.
Il a été capturé par des soldats ukrainiens en juin 2023 et, dans une vidéo publiée sur Information superhighway, on le voit dénoncer la campagne militaire russe en Ukraine et appeler d’autres soldats à déserter. M. Ivanishin a été renvoyé en Russie dans le cadre d’un échange de prisonniers en janvier 2024, selon Kommersant.
J. D. Vance estime que l’Europe ne doit pas être un « vassal permanent » des Etats-Unis en matière de sécurité
L’Europe est « notre alliée », mais elle ne peut être un « vassal permanent des Etats Unis en matière de sécurité » et de commerce, a déclaré mardi le vice-président américain, dans un entretien au predicament d’information britannique UnHerd.
A l’exception de la France, du Royaume-Uni et de la Pologne, selon lui, « la plupart des Etats européens ne disposent pas d’une armée capable d’assurer une défense raisonnable ». Au début de mars, J. D. Vance avait choqué les Européens en affirmant que, pour l’Ukraine, conclure un accord économique avec les Etats-Unis serait « une meilleure garantie de sécurité que 20 000 soldats d’un pays quelconque qui n’a pas mené de guerre depuis trente ou quarante ans ».
Répondant aux récents commentaires de Volodymyr Zelensky selon lesquels il aurait en quelque sorte justifié l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Vance a par ailleurs qualifié les propos du président ukrainien d’« un peu absurdes », déclarant qu’il a condamné l’invasion de la Russie depuis 2022, et ajoutant : « Je pense qu’il est un peu absurde que Zelensky dise au gouvernement [américain], qui maintient actuellement l’ensemble de son gouvernement et son effort de guerre, que nous sommes d’une manière ou d’une autre du côté des Russes. »
« Cela ne signifie pas que l’on soutient moralement la cause russe, ou que l’on soutient l’invasion à grande échelle, mais qu’on doit essayer de comprendre quelles sont leurs lignes rouges stratégiques, de la même manière qu’on doit essayer de comprendre ce que les Ukrainiens essaient d’obtenir dans ce conflit », se justifie le vice-président américain.
Combattants chinois capturés en Ukraine : Pékin met en garde contre toute « manipulation »
« Nous exhortons les parties concernées à avoir une imaginative and prescient juste de la place goal et impartiale de la Chine et à s’abstenir de toute manipulation politique et de tout battage médiatique », a déclaré mardi devant la presse Lin Jian, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, au sujet des deux ressortissants capturés en Ukraine après avoir combattu, selon Kiev, aux côtés de la Russie.
« Les autorités chinoises sont en train de vérifier les informations et les circonstances » autour de ces deux ressortissants, a-t-il ajouté. L’Ukraine avait annoncé la semaine dernière la capture de ces deux citoyens chinois. Pékin a démenti toute implication dans leur recrutement au sein des forces de Moscou.
Ces deux combattants sont apparus lundi au cours d’une conférence de presse à Kiev, assurant vouloir être échangés et appelant leurs concitoyens à ne pas suivre leur exemple. Vêtus de treillis et menottes aux poignets, les deux hommes ont raconté en mandarin avoir été capturés lors de combats dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, et avoir rejoint les rangs de l’armée russe après avoir répondu à des annonces en ligne.
La Russie dit avoir abattu 115 drones ukrainiens au-dessus de son territoire, dont 109 dans la région de Koursk
Le ministère de la défense russe a déclaré sur Telegram avoir abattu 115 drones ukrainiens durant la nuit passée, dont 109 au-dessus de l’oblast de Koursk, trois au-dessus de celui de Voronej, puis respectivement un au-dessus de ceux de Moscou, de Briansk et d’Orel.
Selon les autorités locales, une femme a été tuée et neuf autres personnes ont été blessées dans une attaque de drones et de missiles sur la ville de Koursk. Le gouverneur régional a déclaré que « Koursk a fait l’objet d’une attaque ennemie massive cette nuit ».

L’émissaire de Donald Trump affirme que Vladimir Poutine souhaite une « paix durable » en Ukraine
L’émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, a affirmé lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, que le président russe souhaitait une « paix durable » en Ukraine. « Nous sommes peut-être sur le level d’obtenir quelque selected de très, très important pour le monde entier », a également dit Steve Witkoff, dans un entretien à la chaîne conservatrice Fox News.
Steve Witkoff a rencontré Vladimir Poutine, vendredi, à Saint-Pétersbourg, pour la troisième fois depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Cette rencontre de plus de quatre heures, en présence de deux proches conseillers du président russe, Iouri Ouchakov et Kirill Dmitriev, s’est avérée « convaincante », a fait savoir l’émissaire américain, selon lequel un accord de paix est « en train d’émerger ». Le représentant de Donald Trump a par ailleurs laissé entendre que des « opportunités commerciales » entre les Etats-Unis et la Russie faisaient partie des négociations et pourraient « apporter une vraie stabilité à la région ».
Les tractations diplomatiques se prolongent, sans concessions déterminantes de la Russie. L’Ukraine et certaines capitales occidentales accusent la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée sur le entrance, de faire traîner les discussions à dessein.
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Un mort dans une attaque ukrainienne « massive » sur la ville russe de Koursk, selon les autorités
« Koursk a fait l’objet d’une attaque ennemie massive cette nuit », a fait savoir, sur Telegram, le gouvernement de cette région russe, déplorant la mort « d’une femme de 85 ans ». Neuf personnes ont été blessées, selon la même source, ajoutant que des habitants de la ville étaient évacués en raison d’incendies dans plusieurs bâtiments.
Les autorités de Koursk avaient activé une alerte antiaérienne pour une attaque de missiles et de drones, et appelé les résidents à s’éloigner des fenêtres, d’après le média professional-Kremlin Izvestia.
Les forces ukrainiennes occupent, depuis une offensive surprise en août 2024, plusieurs centaines de kilomètres carrés dans cette région située à l’ouest de la Russie et frontalière de l’Ukraine. Les troupes russes tentent depuis de les déloger et ont repris ces derniers mois plus des deux tiers de ces territoires.
L’attaque sur Koursk survient après une frappe aérienne russe dévastatrice, dimanche, sur la ville ukrainienne de Soumy (au nord-est de l’Ukraine), qui a fait au moins 35 morts et suscité l’indignation de plusieurs dirigeants occidentaux ainsi que de l’ONU. Kiev a promis de riposter à cette attaque.
« L’Ukraine n’a jamais souhaité cette guerre », déclare Zelensky
Dans son allocution vidéo de soirée, lundi, Volodymyr Zelensky a tenu à rappeler son souhait de parvenir à une paix « durable ». « L’Ukraine travaille toujours de manière positive avec ses partenaires, dans tous les formats susceptibles d’apporter la sécurité et de rétablir la paix », dit-il.
« L’Ukraine n’a jamais souhaité cette guerre, pas une seule seconde », ajoute M. Zelensky, dans ce qui ressemble à une réponse indirecte à Donald Trump qui a laissé entendre, de son côté, que le président ukrainien était coresponsable du conflit.
« Lorsque la guerre prendra fin, le monde le saura clairement : ce sera arrivé parce que la Russie, l’agresseur, a été contrainte à la paix. Ce même agresseur qui est arrivé sur le territoire ukrainien en 2014, il y a onze ans », déclare également M. Zelensky en référence à l’annexion de la Crimée par Moscou.
Au lendemain d’une frappe qui a fait 35 morts, l’armée russe vise de nouveau l’oblast de Soumy, rapporte le bureau du procureur
Alors qu’une frappe russe sur Soumy dimanche a indigné les alliés de Kiev, l’armée russe proceed d’arroser l’oblast lundi. Le bureau du procureur régional a signalé des tirs d’obus de mortier sur Myropillia, dans le raïon de Soumy, blessant une retraitée.
D’après le message, l’enquête a montré que des tirs d’artillerie ont visé des « infrastructures civiles » lundi, vers 17 heures. La blessée est une femme de 76 ans, qui se trouvait chez elle.
Les discussions entre Kiev et Washington sur les minerais sont « constructives », selon une source à l’Agence France-Presse
Les négociations entre l’Ukraine et les Etats-Unis en vue d’un accord portant sur l’exploitation des ressources ukrainiennes en minerais stratégiques se déroulent de manière « positive », a fait savoir lundi à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable au fait des discussions. Vendredi, la dernière réunion consacrée à ce sujet, source de frictions entre Kiev et Washington, « s’est déroulée normalement, sans problème, tout le monde dit avoir parlé de manière positive », a affirmé cette source qui a requis l’anonymat.
Selon ce responsable, « il s’agissait d’une réunion formula portant principalement sur des questions juridiques », et les garanties de sécurité réclamées par Kiev à Washington n’ont pas été abordées. L’Ukraine a reçu à la fin de mars de la part des Etats-Unis une nouvelle version de cet accord sur les minerais, qui a été décrite par plusieurs médias et des députés ukrainiens comme très désavantageuse pour Kiev.
La signature d’un premier accord-cadre avait échoué en février, à la suite d’une spectaculaire joute verbale entre les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et américain, Donald Trump, à la Maison Blanche. Le 30 mars, M. Trump avait averti M. Zelensky qu’il aurait de « gros problèmes » en cas de rejet de ce texte. Le président américain réclame cet accord en tant que compensation pour l’aide militaire et économique octroyée à l’Ukraine par son prédécesseur depuis le début, il y a trois ans, de l’invasion russe de l’Ukraine.
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Donald Trump : « Des thousands and thousands de personnes sont mortes à cause de trois personnes ; disons Poutine en premier »
Lors d’une prise de parole aux côtés du président du Salvador, Donald Trump a désigné de nouveau ceux qu’il considère comme responsables du déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
Après un message posté sur Truth Social dans lequel il affirme que Volodymyr Zelensky et « le corrompu Joe Biden » avaient fait « du mauvais travail en permettant le déclenchement » de la guerre, il a réitéré son propos, estimant que « des thousands and thousands de personnes sont mortes à cause de trois personnes », rapporte la BBC en Russie. « Disons Poutine en premier, le deuxième est Biden, qui n’a pas compris ce qui se passait, et Zelensky », a-t-il affirmé.
« Si Biden avait été compétent, et si Zelensky avait été compétent, et je ne sais pas s’il a été… Il n’aurait jamais dû y avoir de guerre. Biden aurait pu la stopper, et Zelensky aurait pu la stopper, et Poutine n’aurait jamais dû la commencer », a-t-il ajouté.
« Il cherche toujours à se procurer des missiles. Ecoutez, lorsque vous commencez une guerre, vous devez savoir que vous pouvez l’emporter. Vous ne commencez pas une guerre contre quelqu’un vingt fois plus grand que vous, en espérant que les gens vous livrent des missiles », a aussi dit M. Trump, en réponse à la interrogate d’un journaliste sur la volonté du président ukrainien d’avoir plus de missiles.
En conférence de presse, les citoyens chinois capturés acceptent le principe d’un échange de prisonniers
Deux citoyens chinois capturés au début du mois d’avril dans l’oblast de Donetsk ont affirmé lundi vouloir « retourner en Chine, dans [leur] pays de naissance », au cours d’une conférence de presse à Kiev, dont le contenu est relayé par des médias ukrainiens. « Nous acceptons de faire partie d’un échange [avec la Chine] ; nous voulons rentrer », ont dit les deux prisonniers de guerre.
L’interprète a expliqué qu’ils « servaient principalement pour les tâches difficiles ; les Russes ne les ont pas maltraités, mais ils les gardaient à portée de main ». L’un des citoyens chinois a par ailleurs affirmé avoir reçu, en paiement de son engagement, « une carte avec 200 000 roubles [un peu plus de 2 100 euros] dessus ». Mais il ne pouvait pas utiliser la carte, son « téléphone, sur lequel était installée l’application bancaire, avait été confisqué par les Russes ». « Ils ont prétendument dépensé l’argent pour acheter des produits indispensables comme de l’essence », a-t-il ajouté.
A propos de leur engagement dans les rangs russes, les prisonniers chinois ont dit que « toutes les informations [leur] étaient cachées » ; ils ne savaient où ils se trouvaient « que lorsqu[’ils étaient] arrivés ». « Tous les documents et les communications étaient en russe. » Les deux soldats chinois ont signé les contrats en Russie, ont-ils poursuivi, assurant n’avoir aucun lien avec le pouvoir chinois. « Le gouvernement nous a dit qu’il n’était pas conseillé aux citoyens chinois de se rendre dans des endroits où se déroulent des combats. »
Volodymyr Zelensky avait annoncé leur capture le 8 avril, ajoutant être en possession d’informations lui permettant d’affirmer que l’armée russe comptait parmi ses troupes « bien plus que deux citoyens chinois ». Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois avait répondu que « ce variety d’affirmation [était] totalement sans fondement. La place de la Chine sur la crise ukrainienne est claire et sans ambiguïté, et a été largement reconnue par la communauté internationale ».
« La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de Biden, pas la mienne », affirme Donald Trump sur son réseau social
« La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de [Joe] Biden, pas la mienne », a écrit Donald Trump lundi sur son réseau Truth Social. « Pendant les quatre années de mon [premier] mandat, je n’ai eu aucun problème à éviter qu’elle arrive. Le président Poutine, et tous les autres, respectait votre président », a-t-il poursuivi, réitérant ses accusations selon lesquelles l’élection de 2020 lui a été volée.
« Je n’ai rien à voir avec cette guerre, mais je travaille assidûment pour que la mort et la destruction s’arrêtent, ajoute encore le président américain. Le président Zelensky et le corrompu Joe Biden ont fait un travail absolument awful en laissant cette parodie commencer. Il y avait tant de façons d’éviter qu’elle commence. »
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier a mis fin au soutien inconditionnel des Etats-Unis à l’Ukraine. A l’inverse, Washington a renforcé ses liens avec Moscou, organisant des rencontres entre délégations à plusieurs reprises.
En mars, les Américains avaient proposé un cessez-le-feu inconditionnel, mais Vladimir Poutine n’a pas été convaincu et ce projet de trêve, accepté par Kiev sous la pression de Washington, ne s’est pas concrétisé. Les Etats-Unis ont ensuite annoncé fin mars des accords en vue d’un cessez-le-feu limité aux infrastructures énergétiques et d’un autre en mer Noire, mais les conditions sont floues et Moscou comme Kiev s’accusent d’avoir poursuivi les attaques aériennes.
Le bilan de l’attaque russe sur Soumy passe à 35 morts et 117 blessés
Le bilan de l’attaque russe sur la ville de Soumy dimanche est passé de 34 à 35 morts, a fait savoir lundi le bureau du procureur de l’oblast.
Le message précise également que 117 personnes ont été blessées, dont 15 enfants. Par ailleurs, un jeune garçon de 11 ans et un adolescent de 17 ans font partie des 35 morts, a ajouté le procureur.
Le 14/04 à 16:47 Pour approfondir
La guerre souterraine vers Pokrovsk
Le photographe Adrien Vautier a accompagné pour Le Monde les unités combattantes sur la ligne de entrance qui encercle Pokrovsk. La ville est un carrefour logistique majeur pour toute la région du Donbass.
La bataille, commencée il y a neuf mois, est violente ; les assauts russes s’intensifient et les contre-attaques ukrainiennes sont fulgurantes.


A Pokrovsk, en Ukraine, la guerre souterraine
Par Adrien Vautier, Emmanuel Grynszpan

Pour survivre dans l’enfer qu’est devenu Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, il faut s’enterrer. Le ciel bruit jour et nuit de drones fouillant le terrain à la recherche d’une cible. Ils dénichent tout ce qui se déplace. Infanterie, véhicules civils ou militaires, blindés : rien n’échappe à leurs caméras équipées de systèmes infrarouges. Après, c’est au tour des drones FPV (first person peep, « à pilotage en immersion ») suicides ou bombardiers de tuer, percer, détruire. Aucun blindage ne résiste à une succession d’attaques. Les militaires sont contraints de vivre sous terre, dans des caves : des tunnels aux entrées soigneusement camouflées, pour empêcher les drones FPV d’entrer et de tout faire sauter.
La Cour européenne des droits de l’homme annonce examiner une plainte déposée par Kiev contre Moscou en 2021
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a annoncé lundi qu’elle examinait une plainte déposée par l’Ukraine contre la Russie en 2021 pour dénoncer les assassinats ciblés que le Kremlin aurait ordonnés contre ses opposants, en Russie et à l’étranger. Ce file « ainsi que les questions posées par la Cour » ont été transmis à la fin du mois de mars au gouvernement russe, qui a jusqu’au 23 juillet « pour soumettre ses observations », a précisé dans un communiqué l’organe judiciaire du Conseil de l’Europe.
La Russie n’est plus membre de l’organisation paneuropéenne depuis septembre 2022, mais reste tenue de se soumettre aux procédures de la CEDH lancées contre elle avant cette date. Dans sa plainte, déposée à Strasbourg en février 2021 – soit un an avant le début de la guerre –, le gouvernement ukrainien « allègue que le gouvernement russe a autorisé et proceed d’autoriser des opérations d’assassinat ciblées contre les personnes qu’il considère comme des opposants, en Russie même et sur le territoire d’autres Etats », comme l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, la Lettonie, le Monténégro, le Royaume-Uni et l’Ukraine, explique la cour.
Moscou aurait « délibérément manœuvré » pour « dissimuler » ces crimes, affirme l’Ukraine, qui évoque dans sa plainte 24 assassinats ou tentatives d’assassinats commis entre 2003 et 2020. Parmi eux, Kiev cite les cas de Boris Nemtsov, abattu à Moscou en 2015, Zelimkhan Khangochvili, un Géorgien d’origine tchétchène tué à Berlin en 2019, et Anna Politkovskaïa, journaliste russe assassinée à Moscou en 2006. Ou encore ceux de deux ex-agents russes assassinés au Royaume-Uni, Sergueï Skripal en 2018 – avec un produit neurotoxique – et Alexandre Litvinenko en 2006 – avec une substance radioactive. Dans le cas de M. Litvinenko, la CEDH avait jugé la Russie en 2021 « responsable » de cet assassinat, ce que le Kremlin a toujours nié.
La plainte mentionne également les tentatives d’assassinat contre deux célèbres opposants russes : Alexeï Navalny, mort en reformatory l’an dernier, et Vladimir Kara-Mourza, condamné à vingt-cinq ans de reformatory puis libéré en août 2024 lors du plus grand échange de prisonniers entre Moscou et l’Occident depuis la guerre froide.
Le 14/04 à 16:00 L’essentiel
Ce qu’il faut savoir lundi 14 avril après-midi
- Volodymyr Zelensky a appelé à « des sanctions concrètes contre les secteurs qui financent la machine à tuer russe », au lendemain de l’attaque russe sur une rue fréquentée du centre-ville de Soumy qui a fait 34 morts et 119 blessés.
- Continuant de nier cibler des civils, Moscou a affirmé avoir frappé une réunion de l’armée ukrainienne. Le ministère de la défense russe a affirmé que ses troupes avaient utilisé deux missiles balistiques pour frapper « les lieux d’une réunion du commandement » d’un groupement de l’armée de Kiev rassemblée à Soumy, accusant Kiev « d’utiliser la population ukrainienne comme bouclier humain ».
- La Russie a poursuivi ses frappes sur l’Ukraine lundi, faisant au moins cinq morts à travers le pays. Quatre personnes sont mortes dans la région de Kharkiv, deux à Koupiansk, et deux dans le village de Chevtchenkove (📍), tout près du entrance, tandis qu’une frappe a fait un mort dans l’oblast de Donetsk. Des attaques de drones nocturnes sur l’oblast d’Odessa ont également fait au moins huit blessés, selon les autorités locales.
- Les ministres des affaires étrangères de l’UE sont réunis à Luxembourg, pour notamment discuter de nouvelles sanctions contre Moscou. Avant la réunion, le ministre français Jean-Noël Barrot a appelé les Vingt-Sept à « prendre les sanctions les plus lourdes à l’encontre de la Russie pour asphyxier son économie et l’empêcher d’alimenter son effort de guerre ».
- L’UE a sécurisé les deux tiers des deux thousands and thousands d’obus promis à l’Ukraine pour 2025, selon Kaja Kallas. La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a fait cette déclaration avant la réunion des cooks de la diplomatie des Vingt-Sept, qu’elle préside.
- Le Kremlin a également dénoncé un risque d’« escalade » si l’Allemagne fournissait des missiles Taurus à Kiev. Alors que le chancelier sortant, Olaf Scholz, avait refusé de fournir à Kiev ces mêmes missiles, capables de frapper le territoire russe en profondeur, le futur chancelier Friedrich Merz a répété être ouvert à cette possibilité, dimanche.
Les Vingt-Sept travaillent à un 17ᵉ train de sanctions contre Moscou, confirme Kaja Kallas
L’Union européenne travaille à l’élaboration d’un dix-septième train de sanctions contre la Russie en vue d’une nouvelle réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) prévue en mai, a déclaré lundi la responsable de la politique étrangère de l’UE, selon Reuters, en marge d’une réunion de ces derniers à Luxembourg.
Avant le début de la réunion lundi matin, et au lendemain du « massacre du dimanche » à Soumy, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a notamment plaidé en ce sens.
Le 14/04 à 14:30 En cartes 🌏
Des frappes russes font quatre morts dans la région de Kharkiv
Des tirs d’artillerie et de roquettes ont tué quatre civils dans la région de Kharkiv, située dans le nord-est de l’Ukraine et très souvent frappée par l’armée russe, a annoncé lundi le gouverneur régional. La région de Kharkiv, frontalière de la Russie, est très souvent la cible d’attaques russes depuis février 2022.
Un « homme de 68 ans et une femme de 61 ans sont morts à la suite de tirs d’artillerie » à Koupiansk, ville très proche de la ligne de entrance, a précisé sur Telegram Oleh Synehoubov, chef de l’administration militaire de l’oblast de Kharkiv, comme annoncé plus tôt par le parquet régional.
Deux autres personnes sont mortes dans le village de Chevtchenkove (📍), situé à une trentaine de kilomètres du entrance, « une femme de 77 ans et un homme de 52 ans » ont été tués dans un bombardement de systèmes de lance-roquette more than one, a déclaré M. Synehoubov.
La Russie affirme avoir frappé une réunion de l’armée ukrainienne à Soumy, lors de l’attaque en plein centre-ville qui a fait 34 morts et 119 blessés
Le ministère de la défense russe a affirmé dans un communiqué que ses troupes avaient utilisé deux missiles balistiques « Iskander » pour frapper « les lieux d’une réunion du commandement » d’un groupement de l’armée ukrainienne à Soumy, dimanche. Moscou accuse par ailleurs Kiev d’« utiliser la population ukrainienne comme bouclier humain, en plaçant des installations militaires ou en organisant des événements auxquels participent des militaires au centre d’une ville densément peuplée ».
Cette accusation russe implique que Moscou reconnaît de fait que ce bombardement a touché des civils, même si cela n’est pas formulé clairement. La Russie nie toujours viser des infrastructures civiles en Ukraine. De nombreuses villes y ont été détruites et des dizaines de milliers de civils tués ou blessés, depuis février 2022. Plus tôt, le Kremlin, questionné sur l’attaque meurtrière, avait répété que l’armée russe n’attaquait que des « cibles militaires ou quasi militaires » en Ukraine.
L’attaque russe, qui a frappé une rue de la ville fréquentée par de nombreux civils, célébrant pour certains le dimanche des Rameaux, a fait au moins 34 morts et 119 blessés, selon les autorités ukrainiennes.
Les alliés de l’Ukraine ont vivement condamné les frappes russes, Emmanuel Macron affirmant notamment que la Russie poursuivait la guerre « au mépris des vies humaines, du droit international et des offres diplomatiques du président Trump ». La Russie a commis « un crime de guerre grave », a estimé, de son côté, le futur chancelier allemand, Friedrich Merz. Alors que les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu sont dans l’impasse, Donald Trump a évoqué une attaque « unsuitable », sans pour autant incriminer la Russie.
Le contexte
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