Elle n’était pas current, malade et venue assister Marianne Vos. Pauline Ferrand-Prévot, de retour sur la route depuis quelques mois, s’est finalement envolée à 25 kilomètres de l’arrivée de Paris-Roubaix, avant de s’imposer en solitaire. La championne olympique de VTT devient ainsi la première Française à remporter l’édition féminine. Chez les hommes, la dernière victoire tricolore remonte à 1997, avec Frédéric Guesdon.
La coureuse de l’équipe Visma-Hire a Bike qui disputait la Reine des classiques pour la première fois s’est imposée avec une minute d’avance devant l’Italienne Laetizia Borghesi et la Néerlandaise Lorena Wiebes. Ferrand-Prévot, qui faisait partie d’un groupe comprenant notamment la championne du monde et gagnante sortante Lotte Kopecky, a attaqué à 25 kilomètres du vélodrome de Roubaix pour rejoindre et lâcher cinq kilomètres plus loin la Norvégienne Emma Norsgaard sa dernière rivale.
La Française a triomphé malgré une chute à 53 kilomètres de la ligne et une condition incertaine après avoir été malade les deux jours précédant la route. Athlète polyvalente, la Rémoise de 33 ans ajoute un nouveau succès de prestige à un palmarès long comme le bras.
Début de saison en fanfare
Championne olympique de VTT en 2024 à Paris, championne du monde de cyclo-defective en 2015 et sur route en 2014, elle a effectué cette saison son retour sur le bitume après une longue parenthèse de sept ans consacrée au VTT. Cet été, elle air of secrecy pour objectif de bien figurer sur le Tour de France, une Grande Boucle qu’elle « rêve de remporter dans les deux-trois saisons à venir ».
Au départ de Denain, malgré sa méconnaissance du terrain, elle a dominé les pavés avec aisance, ne paniquant pas malgré une chute sans gravité à l’entrée du secteur 12 d’Auchy-les-Orchies qui l’a obligée à une longue route-poursuite. Deuxième une semaine plus tôt du Tour des Flandres, seulement devancée par Kopecky, la Française a validé sa forme du moment après avoir aussi pris la 3e location des Strade Bianchi début mars.
« J’étais malade ces deux derniers jours. Je ne savais même pas si j’allais prendre pour le départ. Finalement, j’ai bien fait de venir », s’est-elle félicité à l’arrivée. « J’ai pris le départ en me disant que j’allais faire de mon mieux pour aider (ma coéquipière néerlandaise) Marianne Vos à s’imposer. Je ne réalise pas », a-t-elle encore dit.