Une cagnotte créée en ligne pour offrir un voyage à Saint-Pierre-et-Miquelon à Laurent Wauquiez

Sa proposition a provoqué un tollé au sein de la classe politique. Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence des Républicains, a proposé mardi « d’enfermer » à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF). « Ils auraient une seule alternative : soit partir à Saint-Pierre-et-Miquelon, soit rentrer chez eux », a expliqué le député de Haute-Loire, espérant compter sur « l’effet dissuasif » du climat de cet archipel français situé à quelque 4.000 kilomètres de la métropole.

Si la grande majorité de la classe politique s’est insurgée contre cette proposition, certains ont préféré y répondre sur le ton de l’humour. Un conseiller régional écologiste d’Auvergne-Rhône-Alpes a mis en ligne ce jeudi une cagnotte ouverte à tous pour offrir un voyage à Saint-Pierre-et-Miquelon à Laurent Wauquiez « afin qu’il aille parler de sa proposition aux quelque 5.800 habitantes et habitants de ce magnifique archipel », explique Benjamin Joyeux, le créateur de la cagnotte.

L’argent récolté sera intégralement reversé à la Cimade

« Dans le concours Lépine des idées d’extrême droite les plus iniques et absurdes auquel se livre Mr Wauquiez dans sa path à la présidence des LR face à Bruno Retailleau, où donc s’arrêtera-t-il ? A quand la proposition de rétablir la peine de mort, l’esclavage ou encore le Code de l’Indigénat ? », s’interroge le conseiller régional écologiste, originaire de Haute-Savoie.

Les contributions à cette cagnotte, ouverte durant quatre-vingts jours, sont entièrement libres, et « le web content complètement sécurisé », est-il précisé sur la page d’accueil. Pour ceux qui se poseraient peut-être la request, les dons récoltés n’iront bien évidemment pas dans les poches du patron des députés Républicains. « L’argent récolté sera plutôt intégralement reversé à la Cimade qui œuvre sans relâche, malgré le contexte immonde actuel, pour défendre les droits des réfugiés », explique Benjamin Joyeux pour qui « l’humanisme et la solidarité existent encore, heureusement, dans notre beau pays ».