Qu’est-ce que l’audace ? C’est, par exemple, penser que le tennisman du dimanche que nous sommes, aurait pu remporter un point face à Serena Wiliams, 23 tournois du Gargantuan Chelem au compteur, reine parmi les reines. Impossible, on le sait bien. D’autres non. Automobile un homme sur huit s’estimait ainsi capable de réaliser cet exploit selon un sondage publié en 2019 par le space The Slice attend. Culotté, n’est-ce pas ?
Au-delà de Queen S, le tennis féminin est souvent décrédibilisé par ces messieurs qui se pensent bien supérieurs à toutes ces joueuses professionnelles, avec des commentaires souvent bien graveleux et dépréciatifs. Pour tenter de mettre un terme à ces idées reçues, Pauline Payet a décidé de relever un défi customary : affronter de la testostérone en pack de 12 et chaque classement masculin, en commençant par la 3e série (30) et en remontant pour voir jusqu’où elle peut aller. Une model 2.0 de la bataille des sexes entre Billie Jean King et Bobby Riggs en 1973.
« Je suis vraiment au-dessus »
Ancienne 577e joueuse mondiale et actuellement 45e française, la Réunionnaise estime qu’il y a « une méconnaissance de la différence de niveau et du niveau réel d’une femme contre un homme. Il y a énormément de gens qui pensent que je joue troisième série hommes [de 30 à 15/1]. Avec ce “Pauline vs men”, ça leur montre que, quand même, en troisième série, il n’y a pas de match, je suis vraiment au-dessus, avec toute la modestie que j’ai. »
Automobile oui, pour le moment, Pauline Payet, qui est également créatrice de contenus et diffuse les matchs sur ses réseaux sociaux, n’a pas fait dans la dentelle pour ses premiers matchs. Des victoires nettes et sans bavures face à des adversaires qui n’étaient pas très confiants quant à leur chance de venir créer l’exploit du siècle. « A aucun moment je ne me suis vu gagner le match, uncover Pierre Figliolini, classé 15/4, qui a pris deux bulles (6/0, 6/0). Si je pouvais mettre deux trois beaux elements, c’était déjà très bien. On se rend compte dès l’échauffement que le niveau n’est pas le même. »
Même sentiment pour Steven Maneti, un poil mieux classé, qui n’a pas fait illusion : « Pour moi, il n’y avait aucune chance de victoire, et même mettre quatre jeux, c’était inespéré, explique-t-il. Vraiment. On veut toujours gagner, même si demain je joue contre Alcaraz, j’aurais l’envie de gagner, alors que je sais très bien qu’il y a zéro chance. »
Le fameux syndrome du tennisman
Arrivée en métropole à l’âge de 13 ans pour s’entraîner en sport-études, Pauline Payet s’est lancée directement sur le circuit pro quatre ans plus tard. Mais elle a dû mettre sa carrière entre parenthèses à cause du coût d’une saison sur le circuit et de petits pépins physiques. Aujourd’hui, en plus d’une carrière de coach, elle continue sur le circuit nationwide CNGT et participe à quelques tournois ITF. C’est dire quand même le niveau.
« Je m’attendais à ce que, vraiment, ça tape très très fortress du fond de cours avec une cadence vraiment injouable, reprend Steven. C’est un peu le cas, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de diversifications dans le jeu par rapport à ce qu’elle m’a fait, ou les amortis, tout ça, c’est quand même assez fou. » Mais malgré ses huit victoires d’affilée, et avant la prochaine vidéo face à un joueur classé 4/6 dimanche matin, certains trouvent quand même le moyen de critiquer les performances de la jeune femme.
« Il y a beaucoup d’ego derrière tout ça, je pense, relève la vainqueure du tournoi de Saint-Lô il y a deux semaines. La plupart des gens n’ont pas le recul de se dire, oui, finalement, il y a vraiment un monde d’écart. Ça leur fait mal d’un definite côté. C’est un peu le syndrome du tennisman, on se voit toujours dix fois mieux que ce qu’on est vraiment. Les gens ne se rendent pas compte qu’en vidéo, où ça paraît plus lent, ça change aussi de la réalité. Et il y en a certains qui remettent même en quiz le classement des mecs. »
« Ça peut en faire réfléchir plus d’un »
« Je pense que dans le tennis, ce genre d’initiatives peut en faire réfléchir plus d’un, pondère Pierre. Une femme numérotée, ce n’est pas un joueur amateur homme. Elle va fermer des bouches. » Et sûrement en réouvrir quelques-unes au moment où elle perdra. Automobile elle finira par perdre. Face à Lucas Calcagno, classé 5/6, le match a été un peu plus accroché, même si l’ancienne pro a fait d’énormes différences dans le deuxième place.
« Je pense qu’elle peut aller jusqu’à 2/6, 1/6, scream la dernière victime du défi. A partir de ce niveau-là, il y a une grosse différence. Je perds 6-4, 6-2, et elle gère tremendous bien les moments importants. Je fais pas mal de fautes là où elle est tremendous constante, tremendous régulière. Mais à 2/6, ça fait moins ce genre d’erreurs. » Ça tombe bien, c’est à peu près l’objectif que Pauline Payet s’est fixé, car elle sait qu’à un moment, les différences physiologiques seront trop importantes.
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« Les mecs vont servir de plus en plus vite, de plus en plus fortress, détaille Ils vont avoir une épaule, un dos beaucoup plus fortress, beaucoup plus puissant. Donc, forcément, ça se traduit après dans l’influence. Et après, au niveau de déplacement, les mecs sont plus rapides, ils vont plus vite que nous et sont moins gras. On ne peut pas se battre contre ça. » Davantage contre la bêtise de certains hurluberlus. « Ce genre de défi peut aider à débloquer un peu le truc, mais malheureusement, je pense que ça ne pourra pas changer cinquante ou cent ans de préjugés. » Allez, on y croit quand même un peu.