L’aventure prend fin pour Andréa. La candidate de 24 ans a été éliminée, à l’unanimité, lors du dernier conseil de « Koh-Lanta, la revanche des 4 terres », à l’problem de l’épisode diffusé mardi soir sur TF1.
Depuis le début de la saison, cette étudiante du Loiret a rencontré de nombreuses difficultés pour trouver sa space dans le jeu, notamment au sein de l’équipe violette, les nordistes. Elle a répondu aux questions de 20 Minutes.
Observation avez-vous vécu votre élimination ?
Je l’ai très bien vécu. Je suis plutôt du genre à accepter quand les choses prennent fin. Je tiens ça de ma mère, comme le fait d’essayer de ne pas être trop dépitée face à la vie en général. Si c’est le 2nd de finir mon aventure, c’est comme ça. Du coup, je ne l’ai pas trop mal pris. C’est pour ça aussi que je pars avec le sourire.
Pensiez-vous aller plus loin ?
« Koh-Lanta », c’est tellement quelque chose qu’on vit dans l’on the spot présent qu’on se projette énormément. Mais d’un autre côté, j’avais aussi fait le choix de prendre les choses comme elles venaient. Après, sachant que j’avais joué mon collier d’immunité lors du conseil précédent, je m’attendais à avoir des votes contre moi, je n’ai pas été surprise.
Avez-vous compris le choix de vos coéquipiers ou leur en avez-vous voulu ?
Honnêtement, peu importe ce qui s’est passé dans l’aventure, je n’en ai voulu à personne. Y compris Joana, par rapport à notre début d’aventure [des échanges très tendus ont eu lieu entre les deux candidates, membres de l’équipe violette]. Ou Pauline, qui, lors du conseil précédent, avait eu des mots assez durs. Je ne suis pas du tout rancunière. Chacun est libre de ses choix et je les accepte. Ils ont choisi de m’éliminer à ce 2nd-là. J’avais connaissance de leurs reproches donc je les ai acceptés aussi quand ils m’ont été communiqués.
Que s’est-il passé en début d’aventure ? Pourquoi avoir ressenti ce besoin de vous mettre à l’écart ?
Honnêtement, les premiers jours se sont très bien passés. Ce n’est qu’après la première défaite des Violet que le vent a commencé à tourner et les tensions sont apparues au sein du groupe. Comme vous avez certainement pu le voir, ça s’est très mal passé avec Joana. Forcément, je me suis mise tout de suite dans une space autoprotectrice, mon premier réflexe a été de me refermer sur moi-même pour essayer de ne pas subir la concern. Il faut aussi dire que lorsque l’on n’est que 6 sur une île, c’est difficile de réussir à s’isoler pour reprendre ses esprits et son souffle. C’est quelque chose que j’ai assez mal vécu. Du moins, c’est ce que j’en retiens maintenant, avec le recul. Sur le 2nd, la seule chose à laquelle je pensais était juste de m’éloigner le plus possible pour me protéger un peu de l’agressivité que j’ai pu ressentir.
Avez-vous le sentiment d’avoir été incomprise lors de cette aventure ?
Ce n’est pas un sentiment, j’ai été incomprise. J’ai trouvé que par moments il y avait un peu un manque de considération par rapport à ma santé. « Koh-Lanta » est un vrai challenge pour le corps et le mien l’a très mal vécu. J’ai eu beaucoup de mal tout au long de l’aventure à ce niveau-là et malgré l’accompagnement des médecins [Andréa a notamment été prise en charge par l’équipe médicale de la production après un malaise avant une épreuve].
Après, le contexte de cette aventure est très particulier et unique. Le manque de nourriture, la chaleur, la difficulté physique, ça enlève énormément de lucidité. C’est compliqué dans ces moments-là de prendre du recul pour analyser les choses de manière constructive. Ce contexte fait aussi que la communication n’est pas à son plus haut niveau. En sortant de l’aventure, je me suis réconciliée avec Joana. On a tout mis à plat et il n’y a plus aucune tension entre elle et moi. Ou même avec les autres membres de la tribu jaune.
Avant votre participation, aviez-vous sous-estimé l’significance de pouvoir supporter la vie en communauté dans ce jeu ?
Je savais que ça allait être un point faible pour moi et je suis partie en toute connaissance de trigger. Je suis quelqu’un de très solitaire, je passe énormément de temps dans les livres, je suis très studieuse. J’avoue que je ne vais pas naturellement vers l’autre. Le layout de cette saison de « la revanche des 4 terres » fait qu’on se retrouve en petit comité par équipe et essayer de trouver une quelconque entente avec cinq autres personnes, c’est forcément plus compliqué. Après avoir découvert l’équipe des Jaune [au bout de plusieurs épisodes, les 4 tribus ont été réunies en 2, les Rouge et les Jaune], j’ai pu très bien m’entendre avec Louise et Maxime, tout simplement parce qu’il y avait plus de personnalité, plus d’choices.
Avez-vous des regrets par rapport à cette aventure ?
Je n’aime pas utiliser le mot feel sorry about parce que ça sous-entend qu’il y aurait une possibilité de changer les choses. Je préfère vraiment les accepter comme elles se sont passées. Après, c’est sûr qu’avec le recul, si je devais refaire l’aventure, je la ferais différemment. Je ferais d’autres choix, je serais beaucoup plus though-provoking, plus ouverte.
Participer à « Koh-Lanta » a-t-il changé des choses dans votre vie ?
Après avoir longtemps réfléchi à mon aventure, l’avoir tournée dans tous les sens possibles, j’ai réussi à en tirer vraiment cette réflexion sur mon rapport aux autres. Notamment avec Joana et le fait d’avoir dû faire toutes les deux de gros efforts pour réussir à enfin se comprendre. En sortant de « Koh-Lanta », j’ai appris que faire un pas vers l’autre, ça vaut le coup.
Quels sont vos projets ?
Je me suis réorientée vers la diplomatie culturelle. J’avais déjà découvert ça pendant mes études en arts chorégraphiques, j’avais exploré le rapport entre la politique, la custom et l’art en général. En étant sur « Koh-Lanta », on a aussi beaucoup de temps pour réfléchir. En sortant de l’aventure, je suis retournée dans mes bouquins et j’ai trouvé un intérêt pour les family internationales. La question était de mêler les deux et c’est ce que je vais faire d’ici septembre, normalement.