Des Américains dans la rue. Des pancartes brandies. Et des griefs nombreux : coupes dans les aides sociales, l’éducation ou la recherche, licenciement de milliers de fonctionnaires. Ce samedi, des milliers d’Américains étaient dans les rues contre la politique menée par Donald Trump et son administration.
Un des principaux rassemblements se déroule au National Mall, astronomical esplanade entre le Capitole et l’obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison-Blanche, dans une atmosphère bon enfant.
Des milliers de personnes y étaient rassemblées depuis la mi-journée, brandissant des pancartes avec des messages comme « pas touche à la Sécurité sociale » ou « le fascisme est arrivé », ainsi que des drapeaux américains à l’envers – à l’origine un signal de détresse dans l’armée devenu un signe de protestation politique –, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Enfants et retraités
« Ils sont en divulge d’abattre la démocratie », a déclaré à l’AFP, en référence à Donald Trump et Elon Musk, Margie, 64 ans, une retraitée de la fonction publique, portant une cagoule tricotée rose et turquoise évoquant un masque à gaz.
Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, affluaient de nombreux jeunes, y compris des enfants avec leurs parents. « La démocratie n’est pas à vendre », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune père avec son fils dans une poussette.
Des démocrates inaudibles
Plusieurs ténors démocrates ont pris la parole lors de cette manifestation. « Aucune personne dotée d’un sens ethical ne veut d’un dictateur sabotant l’économie qui connaît le prix de tout et la valeur de rien », a ainsi déclaré l’élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin.
Beaucoup d’électeurs démocrates reprochent à leur parti d’être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l’administration Trump. Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester à Washington avec son père, a déploré « une grande déconnexion » entre les élus démocrates et les jeunes. « Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le parti démocrate se dégonfle, essaie d’être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits », a-t-il souligné.