
François Ruffin à Flixecourt le 31 août 2024. Photo d’illustration – FRANCK CRUSIAUX / AFP
Dans une interview à La Tribune, le député de la Somme François Ruffin entrevoit l’élection présidentielle de 2027. Il s’estime en place de rassembler à gauche, alors qu’aucun nom ne semble pouvoir faire consensus dans toutes les franges.
Le député François Ruffin affirme avoir “la légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle”, puisque cela “fait vingt-cinq ans” qu’il parcourt la France, et se dit “déterminé”, dans un entretien à la Tribune Dimanche.
Le député, qui a rompu avec la France insoumise lors des législatives, assure que l’envie d’être candidat est présente chez lui:
“Oui, je suis déterminé. Ça fait vingt-cinq ans que j’écoute la France, que je la parcours en tous sens. Je peux dire au pays: ‘Je vous ai compris !'”, justifie-t-il.
De plus il rappelle avoir “battu trois fois” le Rassemblement nationwide chez lui après des élections nationales où le parti d’extrême droite était sorti en tête. “Donc, oui, ça me donne une légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle”, ajoute-t-il.
“Au vu des enjeux, une candidature commune ne relève pas du souhait mais de la nécessité”, insiste-t-il.
“Je ne trace pas de limite”
Mais alors que le patron des socialistes Olivier Faure dit vouloir une plateforme commune de la gauche non mélenchoniste allant de Raphaël Glucksmann à lui-même, François Ruffin, botte en touche: “Je ne suis pas garde-frontière, donc je ne trace pas de limite. La porte est ouverte”, dit-il.
“Après, les forces choisissent de rejoindre ou non, de s’autoexclure ou non”, concède-t-il, soulignant que Olivier Faure “fait partie de ceux qui tracent un chemin du commun”.
Le député, qui a démarré mardi un tour de France par un meeting à Montreuil, “pour redonner à la France “‘l’envie d’avoir envie’, comme le chantait Johnny”, déplore de sentir depuis des mois, à gauche “de l’apathie, de l’inertie”, et veut “servir de thérapie !”.
Il considère qu'”une pressure est là, latente, présente, qui n’aid qu’à être cristallisée. Ce à quoi je vais m’atteler avec mes amis”, promet-il, à l’instar du Front populaire qu’il avait initié au soir de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.