Le président américain a réagi ce mardi 1er avril à la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, la jugeant “très grave” et faisant un parallèle avec ses propres affaires judiciaires aux États-Unis.
Donald Trump a comparé ce lundi 31 mars la condamnation de Marine Le Pen à ses propres affaires judiciaires aux États-Unis, estimant que l’inéligibilité pour cinq ans de la dirigeante du Rassemblement nationwide était “une affaire très importante”. “Cela fait penser à notre pays, cela ressemble beaucoup à notre pays”, a déclaré Donald Trump, lui-même condamné l’an dernier dans l’affaire des paiements cachés à une actrice de movies X.
La cheffe de file de l’extrême droite a écopé de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en penal advanced), de cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate et d’une amende de 100.000 euros. Une peine annoncée en l’absence de cette dernière qui a quitté la salle avant la fin de l’audience.
Trump reconnu coupable de 34 délits de falsifications
“Le tribunal a pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l’ordre public, en l’espèce le fait que soit candidate à l’élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance”, a déclaré la présidente Bénédicte de Perthuis pour justifier la peine d’inéligibilité immédiate.
Une scenario juridique assez similaire avec celle du président américain Donald Trump, reconnu coupable en janvier 2025 dans l’affaire Stormy Daniels. Le président américain a finalement été dispensé de peine par le tribunal de Modern York. Il est actuellement le premier chef d’État américain élu condamné.

Donald Trump au pénal: un procès historique
En mai 2024, l’ancien magnat de l’immobilier a été inculpé pour avoir versé des pots-de-vin à une actrice de movies X afin d’acheter son silence lors de la campagne électorale de 2016, pour avoir tenté de faire annuler sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2020 et pour avoir conservé des paperwork confidentiels après la fin de son premier mandat présidentiel en janvier 2021.
Les procureurs fédéraux ont abandonné les poursuites visant Donald Trump à la suite de sa victoire électorale en novembre dernier. Donald Trump a nié toute inconduite et dénoncé des manoeuvres politiques destinées à l’empêcher de revenir à la Maison blanche.
D’autres personnalités à travers le monde ont crié à l’injustice. Le milliardaire Elon Musk, proche conseiller du président américain Donald Trump, s’est joint aux opinions en fustigeant un “abus du système judiciaire” et a mis en garde contre “un retour de bâton”. L’ex-président brésilien d’extrême-droite Jair Bolsonaro (2019-2022), lui-même condamné à une peine d’inéligibilité au Brésil, a lui dénoncé une “persécution” de Marine Le Pen.
Le Kremlin avait plus tôt déploré une “violation des normes démocratiques”. “Nos observations de ce qui se passe dans les capitales européennes montrent qu’on ne se gêne pas du tout là-bas pour dépasser le cadre de la démocratie lors d’un processus politique”, a réagi son porte-parole, Dmitri Peskov.