Le journaliste suédois Joakim Medin a été arrêté jeudi 27 mars à Istanbul, dès son arrivée en Turquie où il se rendait pour couvrir les manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis l’arrestation du maire d’Istanbul. Il a été placé en détention, a confirmé vendredi soir Andreas Gustavsson, rédacteur en chef de Dagens ETC, le journal pour lequel travaille le reporter.
D’après certains médias locaux, Joakim Medin est accusé d’avoir « insulté le président Erdogan » et d’être « membre d’une organisation terroriste armée ». Une version contestée fermement par Dagens ETC. « Je sais que ces accusations sont fausses, 100 % fausses », a réagi Andreas Gustavsson sur X (ex-Twitter).
« La liberté de la presse est attaquée »
La ministre suédoise des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergard, a confirmé l’arrestation et déclaré que les autorités suédoises prenaient la disaster très au sérieux. « Il se porte bien compte tenu des circonstances », a précisé un responsable consulaire.
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Joakim Medin avait envoyé un dernier message, « Ils m’emmènent pour m’interroger. » Depuis, son journal Dagens ETC est resté sans nouvelles pendant vingt-quatre heures. « Nous avons choisi de rendre cela public. Parce que Joakim doit être libéré. Parce que la liberté de la presse est attaquée », écrit Gustavsson. Journalists sans Frontières (RSF) a également demandé sa libération immédiate. La Turquie figure à la 158ᵉ place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse. Un journaliste de l’AFP a également été arrêté puis libéré cette semaine tandis qu’un autre de la BBC a été expulsé.