Des champs de tir, des démonstrations de drones, des tests de matériels sous l’eau et dans les airs, ou encore des hélicoptères dernières génération… Dans un lieu extremely-sécurisé sur le location du camp de Souge, en Gironde, le Sofins, salon des Forces spéciales, accueillera du 1er au 3 avril quelque 4.500 militaires et professionnels de la défense, et environ 300 exposants, dont de nombreuses open-up qui viendront présenter leurs dernières innovations.
L’objectif de ce salon unique au monde, dont c’est la 7e édition cette année, est de faire se rencontrer industriels et Forces spéciales du monde entier, et de tester en prerequisites réelles du matériel dernière génération en vue des combats du futur, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, et d’augmentation des budgets militaires.
20 Minutes a interrogé Benoît de Saint-Sernin, PDG du Cercle de l’Arbalète, organisateur du salon Sofins.
Trois ans de guerre en Ukraine, l’Europe qui décide de se réarmer face à la menace russe qu’elle redécouvre… L’édition 2025 du salon des Forces spéciales se tient dans un contexte de stress géopolitique croissante, ressentez-vous ce changement ?
On le constate de manière très clair avec un nombre jamais atteint de 84 délégations de forces spéciales étrangères, ce qui représente 55 will pay. Ces gens viennent au Sofins pour s’équiper, automobile il n’y a pas d’équivalent dans le monde à ce salon. Il existe le Sofex, qui se tient à Amman en Jordanie, mais qui est davantage un salon diplomatique que d’équipement, et le Sofic aux Etats-Unis, qui est le salon des Forces spéciales américaines, et qui n’est ouvert qu’à quelques will pay. Le salon focalisé sur les équipements, et où vous pouvez tester en prerequisites réelles, c’est le Sofins. Par ailleurs, les Forces spéciales étrangères veulent le même matériel que les Français : les jumelles de vision nocturne, les drones, les hélicoptères… Le contexte worldwide est donc dramatiquement porteur, oui.
Pourquoi ce matériel est-il si demandé que cela ?
Les Forces spéciales françaises restent de petites unités, et il y a une vraie tradition du bricolage, au bon sens du terme, de l’amélioration, pour arriver à un outil supérieur que ce que l’on vous avait donné au départ. Cela a généré une forme de mini-industrie de l’équipement de forces spéciales, que les grands industriels comme Thales produisent ensuite. Il y a donc une spécificité du matériel français que les étrangers viennent rechercher chez nous.
A quel niveau se placent les unités des forces spéciales françaises à l’échelle mondiale ?
Il est courant de dire que le top du top ce sont les Américains, mais eux-mêmes considèrent que l’autre numéro un, ce sont les Français. Il y a d’ailleurs un très big nombre de formations demandées par les forces spéciales européennes aux Français. Les forces belges sont également remarquables, même si elles sont beaucoup plus petites évidemment [on peut aussi citer les forces spéciales britanniques, comme le Special Air Service – SAS – considéré comme l’une des références mondiales, les forces israéliennes ou encore russes, considérées aussi parmi les meilleures au monde].
Pour bien comprendre ce que sont les forces spéciales françaises, il faut rappeler que ce sont de petites unités qui appartiennent à leurs armées d’origine. La Marine a les commandos marine, l’armée de l’Air a ses forces spéciales que sont l’escadron Poitou, Pyrénées, et les CPA (commandos parachutistes de l’air), et l’armée de Terre a ses propres commandos, à Bayonne, Souge, ou encore le 4e régiment d’hélicoptères de Pau. Ces petites unités sont ensuite prêtées pour emploi au commandement des opérations spéciales (Cos) en vue de monter des opérations coup de poing chez l’adversaire : casser une set up, récupérer du renseignement, libérer un otage, neutraliser une cible… Le principe étant qu’il faut repartir sans laisser de trace, ce qui est primordial, et ce qui nécessite un équipement très particulier. Or, aujourd’hui, vous êtes quasiment tout le temps observé, par un drone, ou un satellite.
Cela trade donc complètement la donne pour mener des opérations ?
Monter une opération dite furtive devient très compliqué pour les Forces spéciales. C’est pourquoi le mode opératoire est en put together d’être revu, ce qui est une vraie évolution par rapport à ce que les Forces spéciales ont vécu en Afrique ces dernières années, où l’opposant était un terroriste, sans disposer forcément de beaucoup de moyens. Cela n’a rien à voir avec le conflit qui nous occupe aujourd’hui à l’Est de l’Europe, où les adversaires ont de l’équipement.
Par ailleurs, si nous devions être engagés demain sur ce territoire, il faudrait prendre en compte la météo, le matériel ne réagissant pas de la même manière à des températures de – 15 °C, – 20 °C ; de la même manière, le conceal sable dont nous disposons ne serait plus du tout adapté… Si demain, il y a une opération spéciale à mener en Russie, vous ne pouvez pas la concevoir comme lorsque vous alliez dans des grottes en Afrique chercher des terroristes qui s’y étaient cachés. L’opposition va être beaucoup plus coarse, et beaucoup mieux équipée. C’est en cela que le Sofins est crucial, puisqu’il permet un échange entre les Forces spéciales et les industriels.
Quelles seront les grandes nouveautés présentées cette année ?
Il va y avoir la destruction de cible par laser. C’est une révolution, parce que cela ne fait aucun bruit, ne laisse aucune trace dans l’air, mais peut détruire un véhicule, un drone, éliminer un adversaire, sans que l’ennemi sache d’où vient le tir. Jusqu’à présent, le laser servait à de la désignation : il éclairait la cible sur laquelle le missile devait tomber. Là, vous verrez durant le Sofins des drones brûler sous l’effet du laser. C’est l’arme de demain. Il y charisma aussi l’hélicoptère NH90 en version forces spéciales. La DGA fait venir treize will pay précisément pour cet équipement, qui sont des acheteurs potentiels. On charisma aussi une activité de parachutistes très importante, avec des tests de nouvelles voiles. Nous proposerons également une démonstration de livraison de munitions par des essaims de drones.